Jeudi poésie
Pour le jeudi poésie des croqueurs de mots Fanfan à la barre nous demande un poème sur le thème des fleurs ou de la nature .
Le bois de l’Epte
Je n’étais ce jour-là que deux jambes qui marchent.
Aussi, le regard sec, le nul au centre du visage,
Je me mis à suivre le ruisseau du vallon.
Bas coureur, ce fade ermite ne s’immisçait pas
Dans l’informe où je m’étendais toujours plus avant.
*
Venus du mur d’angle d’une ruine laissée jadis par l’incendie,
Plongèrent soudain dans l’eau grise
Deux rosiers sauvages pleins d’une douce et inflexible volonté.
Il s’y devinait comme un commerce d’êtres disparus, à la veille de s’annoncer encore.
*
Le rauque incarnat d’une rose, en frappant l’eau,
Rétablit la face première du ciel avec l’ivresse des questions,
Eveilla au milieu des paroles amoureuses de la terre,
Me poussa dans l’avenir comme un outil affamé et fiévreux.
Le bois de l’Epte commençait un tournant plus loin,
Mais je n’eus pas à le traverser, le cher grainetier du relèvement !
Je humai, sur le talon du demi-tour, le remugle des prairies où fondait une bête,
J’entendis glisser la peureuse couleuvre ;
De chacun —ne me traitez pas durement— j’accomplissais, je le sus, les souhaits.
René Char ( Poème des deux années 1953-1954)
Je découvre… un bois plein de surprises… merci Jazzy, bises
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27 avril 2017 à 10 h 46 min
Très joli poème. J’ai d’autant plus aimé que je connais un peu la vallée de l’Epte entre le pays de Bray et le Vexin Val d’Oisien et qu’il est très agréable d’y randonner. Bisous
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27 avril 2017 à 11 h 38 min
Magnifique poème de René Char Jazzy, merci !
Bisous
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27 avril 2017 à 12 h 53 min
Bonjour d’Angers … (ville où il fait bon vivre) …
« Il s’y devinait comme un commerce d’êtres disparus, à la veille de s’annoncer encore. »
Oui ! Bien sûr ! Mais ! … J’avoue ne pas …
L’Epte est un affluent en rive droite de la Seine. Longue de 113 kilomètres, elle naît dans le pays de Bray, à Bellefoitière de Compainville, et rejoint la Seine près de Giverny, dans l’Eure.
Bonne journée … Amicalement … ¢ℓαυ∂є …
Pour la deuxième fois en quinze ans, un parti nationaliste et xénophobe, manipulé par un clan familial cynique et affairiste, se qualifie ainsi pour l’échéance majeure de notre système politique. Mais …
Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs et des voleurs n’est pas victime mais complice ! … G.Orwell
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27 avril 2017 à 13 h 04 min
Très joli – j’ai l’impression de me promener dans mon coin favori de chez nous » la Vallée de Yon » – Bisous
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27 avril 2017 à 15 h 28 min
Très, très beau poème Gisèle ! Merci du partage et bonne poursuite de ce jeudi ! Bisous♥
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27 avril 2017 à 15 h 46 min
je connais l’Epte, enfin une partie , il est pas loin de ma région et puis il y a eu à st clair sur epte, le fameux traité ! la Normandie sera donné aux vikings
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27 avril 2017 à 16 h 25 min
Bonjour,
Un beau poème qui permet de s’évader dans le pays d’Epte.
Bonne soirée
Bises
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27 avril 2017 à 16 h 54 min
découverte pour ma part mais jolie. Bisousssss
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27 avril 2017 à 17 h 00 min
Bonsoir Gisèle, c’est un très bzau poème que j’ai vraiment bien aimé. Bonne soirée MTH
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27 avril 2017 à 18 h 20 min
René Char … Merci pour ce cadeau ! LOIC
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28 avril 2017 à 9 h 21 min
j’aime beaucoup René Char dont je ne connais pas tout. alors si en plus il évoque l’Epte, un ruisseau puis une rivière pas loin de chez moi !!! bises et belle fin de semaine
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28 avril 2017 à 12 h 35 min
Le style très personnel de René Char ! Un poème très original !
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28 avril 2017 à 13 h 29 min
Pingback: Défi 185 : Dites le avec des fleurs … vos participations !!! – le blog de la communauté des croqueurs de mots