De l’intime au cosmos
Pour le petit jeu de lettres de Lady Marianne un clic sur le tableau
Le mot à trouver clairaudience : faculté d’audition paranormale , de pouvoir entendre la voix des personnes décédées .
Les anagrammes présentes dans le tableau sont soulignées dans le texte .
Pour accéder à l’intime et au cosmos, inutile d’être doté de clairaudience , non il nous suffit de nous rendre dans la galerie trois du Centre Pompidou Metz . Personne parmi nous ne renâcle à cotôyer les étoiles en prenant la mesure de ce qui nous sépare et qui nous unit au cosmos , même si pour atteindre celui – ci , il faut inclure le vertige cosmique que la nuit induit .
Je reviens sur cette toile que je vous ai présentée dans mon billet sur les reflets, Milky Way de Peter Doig ( clic ici ); la terre est réduite à une trace claire linéaire , le reflet immobile et silencieux des grappes d’étoiles et arbres nous plonge dans l’infini du ciel. Par un indice particulièrement bien choisi, l’artiste renforce ce sentiment de gigantisme, ce canoë partant à la dérive souligne de manière cruciale la petitesse de l’homme face à l’univers.
L’œuvre de Jason Dodge me laisse incrédule,quant à l’œuvre artistique ( d’où l’absence de photo ) elle semble être un canular , il s’agit en effet d’une étoffe présentée pliée et ficelée mais renseignements pris pour élucider ce mystère , nous apprenons qu’ il s’agit pour lui d’un morceau de ciel devenu palpable . Il joue sur la métaphore du tissage comme écriture et cheminement en matérialisant ce qui nous sépare et nous unit aux étoiles .Le fil servant à réaliser ce tissu a la longueur existant entre la terre et la troposphère, au delà de celle – ci nous entrons dans la stratosphère donc dans l’espace .
J’avoue que “la femme nue couchée” de Picasso attire beaucoup plus mon attention . Encore une fois je tiens à remercier les médiateurs présents dans les salles qui nous réservent toujours un excellent accueil et grâce auxquels nous obtenons un maximum de renseignements sur les œuvres exposées. Le corps féminin est disposé en travers de l’espace , la tête renversée disant l’abandon et l’extase dans cette chambre donnant sur le ciel étoilé. D’un simple mouvement des doigts, elle semble pouvoir relier les étoiles . Ce tableau serait une célébration de la rencontre avec Dora Maar avec laquelle Picasso entame une liaison.
Toute autre interprétation avec “Star gazing” pour Helen Frankenthaler , la nuit étant moins définie par une absence de lumière que par la présence d’une substance . En saisissant l’essence de cette nuit qui échappe , l’image se dilue au profit de la matière , de la sensation, , de l’espace sans repères . Il n’y a pas de centre , de périphérie , pas de limites. Le regard flotte dans un espace insondable .
Avec Augusto Giacometti ( dont le cousin est le père d’Alberto Giacometti sculpteur et peintre ) nous allons au delà des étoiles dans “la nuit étoilée” . Dans un cadre tout particulier , une ronde de l’espace pousse l’artiste à s’interroger sur son origine , la nature devenant lieu de questionnement intérieur .
Daisuke Yokota avec “ Mortuary” précise à propos de ses rouleaux de papiers photographiques “ la photographie m’aide à transformer le spectacle de l’instant présent en souvenir , mais elle échoue à capter mes émotions “ C’est pourquoi il a cherché dans cette installation, constituée de rouleaux photographiques travaillés en chambre noire comme des peintures , à traduire la sensation de ne plus voir et d’être plongé dans une obscurité trouble.
Je terminerai par Lucio Fontana et ses “Ambiente spaziale” qui abolissent les questions d’échelle plongeant le visiteur dans un espace sans repère . Il déclare d’ailleurs “ Je ne veux pas faire un tableau , je veux ouvrir l’espace , créer pour l’art une nouvelle dimension , le rattacher au cosmos , tel qu’il s’étend , infini, au delà de la surface plate de l’image “ .
Ah pas facile tjs de mettre des mots sur une oeuvre… ! Merci à toi notre guide en la matière et bon dimanche, bises, jill
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18 novembre 2018 à 0 h 21 min
Bravo Gisèle ! C’est vraiment super !
Bon dimanche,
Bisous♥
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18 novembre 2018 à 3 h 45 min
Je t’ai suivie avec attention
Pour ne pas me perdre
Dans les méandres d’une curieuse …
forme d’interprétation 🙂
Bon dimanche
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18 novembre 2018 à 4 h 54 min
Je passais te souhaiter une bonne journée
bises amicales
lyly
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18 novembre 2018 à 7 h 29 min
Hé bien voilà une visite bien agréable encore chez toi Gisèle……
Moi aussi la femme nue retient mon attention ! Quelle talent de l’imagination !!
Bisous et bon dimanche chez toi…♥
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18 novembre 2018 à 9 h 04 min
j’avoue que ce tableau de Picasso n’est pas celui que je préfère… j’ai l’impression que c’est une oeuvre plus tardive que l’époque de Dora Mar…
j’aime par contre les rouleaux japonais que je découvre chez toi
bon Dimanche Jazzy …avec une petite laine !
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18 novembre 2018 à 9 h 45 min
un billet plein d’infos et de ressenti- et avec de nombreux anagrammes-
j’avoue que Picasso ne me parle pas du tout- lol
les rouleaux me plaisent ! super support—
un gros merci pour ton billet toujours excellent-
bisous et bon dimanche- ici pluie! vive le sud-
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18 novembre 2018 à 10 h 17 min
Merci pour ce beau partage. Bon dimanche. Bises
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18 novembre 2018 à 11 h 04 min
Je préfére l’œuvre d’Augusto Giacometti, elle est belle sa vision de l’univers.
bon dimanche.
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18 novembre 2018 à 11 h 14 min
Bonjour Gisèle un billet très interessant, bien illustré , bien documenté. merci pour ce beau partage. bonne journée Bisous MTH
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18 novembre 2018 à 13 h 15 min
Bonjour,
Merci de nous guider dans ce monde spatiale et intemporelle. Il y a des oeuvres qui noius disent bien ce monde dans lequelle nous évoluons, comme la première toile ou la dernière, mais aussi celle de Giaccomti et de Yakota.
Nous ne sommes qu’une poussière égarée dans l’univers.
bonne journée
Bises
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18 novembre 2018 à 14 h 31 min
tu sais au moins parler de ce que tu as vu, ce ne pourrait être mon cas…Bravo. Bisous
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18 novembre 2018 à 15 h 57 min
Comme j’aime tes explications ! La peinture contemporaine me laisse trop souvent dans un étonnement profond ! 😀 Quelle imagination faut-il avoir pour voir de telles belles choses dans ces toiles imperméables à combien de non-initiés. Je me compte parmi celles-là ! 😉 Bisous
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18 novembre 2018 à 17 h 57 min
C’est magistral !!
J’avoue juste ne pas trop aimer la femme nue de Picasso
Bisous
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18 novembre 2018 à 18 h 14 min
je suis pas très peinture mais le développement d’une oeuvre nous permet de la découvrir
merci
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18 novembre 2018 à 18 h 20 min
C’est un magnifique reportage que celui que tu nous as présentés en quelques pages, j’ai beaucoup aimé.
Je suis toujours désolée quand je ne peux pas prendre de photos dans un musée. Même si je sais que je n’en aurais pris qu’une ou deux.
Merci pour tout, Jazzy.
Bises et douce journée.
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19 novembre 2018 à 14 h 07 min
Oups… présenté, bien sûr. 😦
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19 novembre 2018 à 14 h 08 min
J’aime beaucoup « Daisuke Yokota avec Mortuary”
On doit bien s’amuser avec les reflets (niveau photo hein) 🙂
Bisoussssssssssssssssssss
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19 novembre 2018 à 18 h 31 min
Ben je trouve que Picasso devait être un sacré tordu en amour. J’ai quand même de la peine à comprendre l’énormité de valeur de ce genre de tableau. Il doit bien se marrer là où il est. Bref l’art est une dimension à plusieurs branches et chacun choisi la sienne pour s’y accrocher.
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20 novembre 2018 à 10 h 11 min
Un très beau documentaire, comme souvent avec toi. Mais je suis fermée à ce type d’art je crois…
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20 novembre 2018 à 19 h 42 min