L’œil extatique
Je ne vais pas vous laisser plus longtemps dans le questionnement suite à ce titre intriguant . Non, je ne vous emmène pas chez mon opticien préféré, pas plus que chez mon ophtalmologue , nous allons tout simplement au Centre Pompidou Metz au niveau de la grande nef pour un petit aperçu de cette exposition qui mérite vraiment la visite .
Vous découvrirez toutes les facettes de cet incroyable artiste Sergueï Eisenstein , à la fois réalisateur mythique , homme de théâtre, dessinateur, théoricien. De son vivant il fut mondialement reconnu pour son œuvre cinématographique. Cette exposition nous incite à découvrir l’artiste visionnaire en quête d’expérimentation radicale au croisement des disciplines .
Le 25 février 1917, en plein contexte insurrectionnel, Eisenstein est ébloui par la représentation du “bal masqué” de M. Lermontov. Bouleversé par la mise en scène de Vsévolod Meyerhold, il décide de devenir son élève et de se consacrer au théâtre .
Vsévolod Meyerhold portrait de Piotr Williams
Meyerhold prônant une conception révolutionnaire de l’art de la scène , l’initie à la biomécanique , une méthode d’entrainement des acteurs mettant l’accent sur le corps de manière à impressionner le spectateur . Il l’oriente aussi vers les arts du cirque, la comedia dell’ arte .
Meyerhold collabore aussi avec Lioubov Popova dont vous pouvez voir ici le dispositif scénique pour ” le Cocu magnifique “ qui entre en résonnance avec la gestuelle biomécanique des acteurs qui fascine Eisenstein.
En juin 1922 Eisenstein réalise ce projet de décor pour “la maison des cœurs brisés” de Bernard Show .
Charles Le Brun rapport de la physionomie humaine et de celle des animaux
Le premier long métrage réalisé par Eisenstein “la Grève” sera réalisé en 1924 . Mobilisant les ressources de la physiognomonie, de la caricature, le film mêle les registres du comique et du tragique , l’univers du cirque et du théâtre . Le cinéaste n’hésitera pas à associer les mouchards à un animal dont ils tirent leur sobriquet .
L’architecture du quartier ouvrier avec ses passerelles et ses coursives sur plusieurs étages n’est pas sans rappeler les prison imaginaires de Piranèse comme vous pouvez le constater ci – dessous .
Quant au facteur qui déclenche la grève, cette scène où les ouvriers descendent le corps de leur camarade pendu ,
le cinéaste avec plongée et contre – plongée s’en réfère à “la descente de croix du Tintoret” laissant transparaitre sa fascination pour le religieux .
Avec le “Cuirassé Potemkine “ c’est un autre soulèvement qui est relaté , celui des marins au port d’Odessa que leurs supérieurs forcent à consommer de la viande avariée , cette mutinerie de 1905 sera férocement réprimée .
L’insistance d’Eisenstein sur le corps sculptural des marins du Potemkine, notamment pendant leur sommeil, évoque sa fascination pour l’art de Michel – Ange .
La séquence de l’escalier Richelieu apparait comme un nouveau massacre des innocents
prenant en référence celui de Nicolas Poussin .
Je vais m’arrêter ici car l’œuvre d’Eisenstein est tellement riche qu’il me faudra un autre article pour en parler . Je ne saurais trop vous recommander d’aller voir cette exposition car la mise en parallèle des tableaux et des extraits de films est vraiment judicieuse .
Riche, cette oeuvre c’est l’cas d’le dire, Gisèle ! Merci pour cette partie et oui, je te suivrai certainement pour la suite !
Bon mardi,
Bises♥
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3 décembre 2019 à 3 h 13 min
Ok… je découvre et j’apprends sur l’homme… je n’ai pas de lieu ainsi à ma portée, alors oui si on a, faut y aller ! Merci Jazzy, bises
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3 décembre 2019 à 3 h 15 min
un artiste de talent le premier portrait est magnifique j’aime bien le tableau de la troisième photo et la sculpture Bisous
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3 décembre 2019 à 4 h 01 min
voila une superbe découverte pour moi merci du partage et attends la suite bises
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3 décembre 2019 à 6 h 40 min
Tu participes là, de belle manière à l’intérêt que peut susciter cette exposition auprès de ceux qui passeront par Metz.
Là, ton billet est déjà super bien illustré, et s’il en faut un deuxième, vas y sans hésiter.
Ton propos montre bien le lien entre les artiste de cette époque, les arts emmêlés, peinture films, etc ….
Et pour la biomécanique, je découvre le concept et les tableaux à la fois.
Amicalement. Yann
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3 décembre 2019 à 9 h 11 min
Bonjour d’Angers !
Sûrement une intéressante et riche exposition …
J’espère qu’elle passera par Nantes un jour …
Bonne journée … Amicalement … ¢ℓαυ∂є …
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3 décembre 2019 à 9 h 33 min
Unique et très enrichissante cette expo
Un grand merci
Bonne journée
Bises
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3 décembre 2019 à 9 h 43 min
j’aurai bien aimé être présente pour voir cette exposition je vais la conseiller à Hugues
merci Jazzy
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3 décembre 2019 à 10 h 33 min
Une intéressante exposition…Bonne journée. Bises
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3 décembre 2019 à 11 h 51 min
Je l’ai revue en ta compagnie et celle de nos amies cette exposition et j’irais volontiers encore et encore tant elle est dense et intéressante cette exposition.
Bises du jour
Mireille du sablon
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3 décembre 2019 à 12 h 34 min
Merci pour ce très bel article, bien documenté, je ne connaissais pas
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3 décembre 2019 à 12 h 52 min
Une découverte et tes explications sont très intéressantes et nous font comprendre l’art de ce peintre polyvalent. Bonne soirée
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3 décembre 2019 à 15 h 56 min
Bonsoir Gisèle quelle superbe exposition, Grand merci pour cette visite dans mon fauteuil Bisous et bonne soirée MTH
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3 décembre 2019 à 17 h 16 min
Superbe et enrichissante visite que tu nous offres en partage.
Bisous du mardi soir
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3 décembre 2019 à 17 h 27 min
Effectivement une exposition riche, intéressante que j’ai découverte avec toi , Annie et Mireille.Ta page d’aujourd’hui me donne envie d’y retourner !!
Bisous et bonne soirée, jazzy.
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3 décembre 2019 à 18 h 36 min
Une exposition très intéressante, merci pour la visite.
Bonne semaine
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3 décembre 2019 à 21 h 56 min
En effet c’était un visionnaire.
Je suis en admiration.
J’ai beaucoup aimé, entre autre, les planches des portraits.
Merci pour ce magnifique reportage.
Bises.
Maryse
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3 décembre 2019 à 22 h 47 min
J’ai toujours dit qu’un Pompidou Amiens serait le bienvenu. J’espère que le Musée de Picardie, agrandi et embelli, recevra de telles expositions.
J’ai déjà passé du temps à regarder chacune de tes photos …
Bonne journée
Gros bisous sous un brouillard épais !
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4 décembre 2019 à 9 h 28 min
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