Le tableau du samedi
Fardoise et Lilou poursuivant le défi initié par Lady nous invitent au tableau du samedi .
Les bateaux sont encore à l’honneur ce samedi .
Je vous propose ce tableau de Marie – Auguste Flameng , peintre lorrain né en 1843 à Jouy – aux – Arches , commune voisine de Metz :
“ Embarquement d’huitres à Cancale “ 1888
(musée d’art et d’histoire de Toul)
J’aime ce trois mats que la marée basse a laissé sur l’estran , à dessein si l’on en croit le titre de l’œuvre . Il s’agit bien de charger les paniers remplis par ces femmes que l’on voit s’affairer en premier plan , le relais par les hommes étant assuré près du bateau pour hisser la récolte à bord. Un ciel chargé sur lequel se découpent les voiles repliées et les moindres haubans , mais le soleil semble vouloir percer et nous permet de bien voir la scène de cet embarquement .
Je vous propose aussi une autre toile de ce peintre lorrain avec cette fois – ci un voilier en pleine mer et un bleu lumineux un peu plus marqué mais toujours la présence de nuages qui cette fois - ci tirent plus vers le blanc que le gris .
FLAMENG Marie – Auguste
Jouy-aux-Arches (57) 1843 – Paris (17e) 1893
Peintre et dessinateur
Fils d’un contrôleur des Contributions indirectes ; grand-oncle de Marie Louise SIMON*.
Son père était né à Paris et sa mère à Metz.
Sa famille vivait à Metz où il fit ses études. Bachelier en 1861, il entra l’année suivante dans l’administration des Contributions directes et exerça ses fonctions à Rouen, Metz, Grenoble, Toulon où il demeurait lorsqu’il épousa à Metz en 1868 Claire Joséphine SIMON, fille d’un pépiniériste. Il était en poste à Thionville quand il donna sa démission en 1869 afin de pouvoir se consacrer entièrement à la peinture Il reçut ses premières leçons du paysagiste Charles PALIANTI* et débuta au salon en 1870. Il se rendit l’année suivante à Paris où il fréquenta les ateliers d’Edouard DUBUFE et d’Alexis Joseph MAZEROLLE. Mais c’est le peintre et lithographe Emile VERNIER qui, à l’occasion d’un séjour à Yport en 1881, suscita sa vocation de peintre de marines. Les deux amis séjournèrent notamment à Cancale où VERNIER déclara en 1874 la naissance du second fils de notre artiste. FLAMENG obtint une mention honorable au Salon de 1880 puis une médaille de 3e classe en 1881, ce qui ne l’empêcha pas de poursuivre sa formation auprès de PUVIS de CHAVANNES, Elie DELAUNAY et Jean-Paul LAURENS. Outre le Salon, où il reçut une médaille de 2e classe en 1888 et fit des envois jusqu’à sa mort, il exposait régulièrement dans la capitale, aux « Mirlitons » (Cercle de l’Union artistique) et au Cercle de la rue Volney. Il participa aussi à de nombreuses expositions, tant en France (médaille d’argent à l’Exposition universelle de 1889) qu’à l’étranger : Londres, Glasgow, Sidney, Exposition coloniale internationale d’Amsterdam (1883), Expositions universelles d’Anvers (1885) de Chicago (1893) et de Paris (1900 à titre posthume dans le cadre de l’expo. décennale). Deux de ses œuvres furent achetées par l’Etat.
Décédé prématurément d’une tumeur à l’intestin, il fut inhumé au cimetière de Passy. En mars 1894, la vente de son atelier eut lieu galerie Georges Petit, rue de Sèze, à la suite d’une exposition des ses œuvres (365 toiles, selon Le Gaulois).
Bien que fixé dans la capitale (il opta pour la France en mai 1872), il n’oublia pas ses origines lorraines et prit part régulièrement au Salon de Nancy entre 1870 et 1893.
Ses sujets maritimes connurent un grand succès qui lui permit de s’installer rue Ampère dans un cadre somptueux d’architecture Renaissance orné d’un mobilier ancien et de toiles de maîtres. A. FLAMENG travailla sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche, avec une préférence pour la Bretagne et la Normandie. Il peignit quelques paysages lorrains à ses débuts (notamment Un coin de la forêt de Haye, exposé à Nancy en 1870) ainsi que quelques sites découverts au cours de ses voyages en France, en Belgique, en Hollande et à Londres.
Théodore VÉRON vante La Seine aux carrières Charenton du Salon de 1881 : « Ciel gris fin et délicat. Excellent paysage à l’aspect solide, puissant et magistral ». Ses marines se caractérisent par la puissance de la composition et des effets lumineux. « Pas une qui soit prise par un beau jour absolument clair, pas une dont le ciel soit absolument bleu. Le ciel est toujours rempli ou traversé de nuages. […] Il résulte de là une gravité un peu austère, un sérieux un peu sombre. » Emile HINZELIN (1894)
Selon Louis de VEYRA N, « Il est un des rares artistes qui aient su peindre le navire à voiles. […] Il en connaît les formes dégagées et élégantes ». (1901)
Sa fille aînée, née à Metz en 1869, épousa en 1890 un officier de dragons qui finit général de division et commandeur de la Légion d’honneur.
Son fils Léon Marie, né à Paris en 1877, remporta trois médailles dont une d’or lors des épreuves de cyclisme des Jeux olympiques d’Athènes en 1896. Sergent dans l’aviation en 1917, il fut abattu en vol le 2 janvier 1917 à Eve (Oise).
J’ ❤ !
Deux magnifiques tableaux de ce peintre, Gisèle !
Bravo et bon week-end tout entier,
Bises ❤
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17 octobre 2020 à 4 h 17 min
Ces deux tableaux sont admirables
Quel talent !
Merci à toi
Bises
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17 octobre 2020 à 4 h 27 min
superbes ces tableaux et infos
bises bonne journée
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17 octobre 2020 à 6 h 28 min
Les deux toiles présentées sont magnifiques, mais un plus pour le travail de ces cancalaises à charger charger ce chasse marée. La Bretagne semble inspirer les artistes peintres lorrains.
C’est un excellent choix Jazzy.
Bises et bon samedi
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17 octobre 2020 à 7 h 34 min
Bonjour d’Angers, !
J’aime bien le second … dans la lumière dansante de l’air surchauffé du soir …
Bonne journée … Amicalement … Claude
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17 octobre 2020 à 7 h 57 min
… j’apprécie énormément le samedi car tu nous présentes de forts beaux tableaux si bien commentés ( merci à JC).
C’est une vraie découverte pour moi et le 2 ème tableau nous entraîne…bien loin de cette triste actualité.
Bon w-end à vous deux.
Bises de Mireille du sablon
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17 octobre 2020 à 8 h 42 min
toujours très documentés tes billets… bises
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17 octobre 2020 à 8 h 50 min
Bonjour Gisèle superbes les deux tableaux. Bisous et bonne journée MTH
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17 octobre 2020 à 8 h 55 min
Pingback: Le tableau du samedi – 42/52 – Les soleils de Lilou
J’ai une préférence pour le premier qui met bien en valeur le travail en équipe, les femmes n’étaient pas épargnées du dur labeur;
Bon week-end;
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17 octobre 2020 à 10 h 25 min
2 superbes tableaux bien documentés.
Bisous du samedi
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17 octobre 2020 à 10 h 54 min
Superbes ces tableaux et bien documentés. Bonne journée. Bises
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17 octobre 2020 à 11 h 07 min
trés beaux tableaux de bateaux de travail
se sont des bisquines , trés toilées et qui étaient trés caractéristiques du pays CANCALAIS
jolis choix
kénavo Jazzy
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17 octobre 2020 à 17 h 34 min
Bravo pour ce choix, et merci de nous faire découvrir cet artiste. La scène du premier tableau sort vraiment de l’ordinaire, sur tous les plans. Le sujet, et la manière dont il est traité, avec maestria. Merci aussi à celles et ceux qui ont apporté des précisions sur les navires eux-mêmes. En effet ce peintre, malgré son origine géographique, a su connaître le milieu maritime et le représenter. Car, ce qui ne gâche rien, c’est un très bon peintre. Bonne fin de semaine
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17 octobre 2020 à 18 h 33 min
ces 2 tableaux sont très beaux ma préférence pour le premier j’aime cette scène de vie
bisous Jazzy
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17 octobre 2020 à 19 h 23 min
Toujours bien documents c’est ce que j’aime chez toi..
Dans le premier on voit bien le dure travail des femmes piliers en deux les mains et pieds dans eau froide..
le second et plus gai par ces couleurs..
http://mireilleetlart2.eklablog.com/tableau-du-samedi-a203684996
Doux dimanche et très bonne semaine serais en semi pause jusqu’à la fin du mois..Bise
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18 octobre 2020 à 11 h 51 min
Merci Jazzy pour la découverte de 🎨🖼❤
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20 octobre 2020 à 5 h 02 min
Ces tableaux sont superbes, j’aime énormément.
Merci de nous en dire tant sur chacun. 🙂
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22 octobre 2020 à 7 h 39 min
Pingback: Le tableau du samedi – 44/52 – Les soleils de Lilou