à la découverte
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Avec les mots se terminant en ique .
Avec la chambre régionale des comptes j’ai eu l’occasion de vous parler à la fois de l’historique de ce lieu mais peu du côté didactique de ses missions. Rassurez – vous je ne vais pas m’étendre aujourd’hui sur l’éthique de celles – ci , ni sur le contrôle basique des actes budgétaires , non je vous emmène au 60 rue Dupont des Loges pour une visite d’une fantastique chapelle que j’ai découverte grâce aux journées du patrimoine .
Cet édifice , construit en 1848, est celui de la congrégation des sœurs de la maison provinciale de Ste Chrétienne . Pour la première fois une ouverture publique est organisée et la surprise est de taille .
Non seulement l’intérieur est un joyau d’architecture , avec ses arcs en bois sculptés mais elle possède aussi de magnifiques vitraux de Laurent – Charles Maréchal , des peintures d’ Auguste Hussenot ainsi qu’un orgue Sauvage classé .
Sur ce tableau d’Auguste Hussenot nous pouvons apercevoir à gauche l’architecte de la chapelle.
Je m’applique à vous retranscrire toutes les informations qu’une sympathique sœur nous a données mais j’avoue que j’aurais du prendre des notes , car ma mémoire parfois connait un bug critique .
En regardant de plus près les tableaux de Hussenot derrière l’autel , “ la nativité , la présentation au temple et l’adoration des mages” , un thème unique semble les animer celle de l’omniprésence de l’enfant Jésus et de la vierge Marie qu’une mise en lumière caractéristique souligne .
Au départ le nom retenu pour la congrégation intégrait entièrement ce paramètre , Anne - Victoire de Méjanes en 1807 constituait le premier noyau de la congrégation de l’enfance de Jésus et de Marie mais l’évêque de Metz, Mgr Jauffret, pour éviter toute confusion avec d’autres congrégations portant un nom semblable , proposa une patronne, Sainte Nino ou Ste Chrétienne, correspondant à l’esprit de la communauté .
On raconte que lors d’un songe , la vierge Marie envoya Nino annoncer l’évangile en Ibérie qui deviendra la Géorgie . Comme signe de sa mission et de son appartenance au Christ, Marie remit une croix de sarments à Nino qui la noua de ses cheveux . Comme vous pouvez le constater sur cette icone offerte aux sœurs par un Georgien , c’est la seule fois où la croix n’est pas à l’équerre mathématique , contrairement à cette statue où là est conservée la rigueur géométrique .
Hussenot la montre aussi dans cette chapelle guérissant la reine Nana, épouse du roi Mirian, tombée gravement malade :
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer plus en détail les vitraux de Laurent Maréchal en fond de nef , juste au dessus des tableaux .
Et ceux se trouvant sur les côtés , le premier représentant la vierge et Ste Anne et le deuxième avec le grand prêtre du temple ( reconnaissable à son manteau orné de clochettes )
Un grand merci à notre guide pour ses explications bibliques et artistiques .
Michel Richard Delalande
Pour l’abécédaire de la musique classique avec la lettre D j’aurais pu choisir Claude Debussy mais vous avez déjà eu l’occasion de l’entendre avec la poésie de jeudi, aussi me suis – je tournée vers Michel Richard Delalande
Né à Paris le 15 décembre 1657 mort à Versailles le 18 juin 1726 d’une fluxion de poitrine . Ce compositeur, organiste violoniste était le quinzième enfant d’un maitre tailleur.
À partir de 1672, il aurait fait une courte carrière de violoniste (et n’aurait pas été admis à jouer dans l’orchestre de l’Opéra). Puis il est actif comme organiste. Il compose pour Louis XIV de la musique religieuse ( C’est le grand maitre du motet français ) mais aussi de la musique profane , divertissements, ballets, pastorales .
Il est professeur de clavecin de plusieurs princesses à la cour , les sœurs de Louis XIV, Madame de Montespan, Mademoiselle de Nantes, Mademoiselle de Blois. Grâce à elles, il donne ses premières musiques profanes à la cour : 1682, La sérénade ; 1683, Les fontaines de Versailles et Le concert d’Esculape.
En 1684, il épouse Anne Rebel. En 1685 il est compositeur de la cour et compose l’Épithalame pour le mariage du duc de Bourbon et de Mademoiselle de Nantes.
En 1715 il est nommé sous maitre de la chapelle royale .
En 1722 Louis XV le nomme chevalier de l’ordre de St Michel .
Au bas de son portrait gravé par Thomassin on peut lire :
Mortels, c ‘est de ce beau délire
Que sont nés parmi nous des accords si touchants.
A deux Divinités La Lande doit ses Chants ;
Apollon le forma, c’est Louis qui l’inspire.
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