Jeudi poésie
Pour ce jeudi poésie du défi 220 un clic sur le logo
Je vous propose d’abord un poème fait avec les verbes dans l’ordre, mais conjugués différemment , d’un poème de René Guy Cadou
De balbutiements en balbutiements
Changent les étoffes du temps
Douce brise en escorte
Le printemps ferme la porte
Aux griffes d’un hiver glaçant.
Dansent les joies de toute sorte
Aria de vie au fond du nid
Sève rompant ses amarres
Arbres en fleurs épanouies
Odes à l’amour et gazouillis
Sont maintenant à la barre
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Le poème de René Guy Cadou
marée montante
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Plus loin que l’oeil
Au fond des torrides mémoires
Au fond des ruchers blonds alourdis de butin
La mer change l’allure et les draps du matin
Rien dans les mains,
Rien dans les voiles
Pas même au bord du ciel
Un taffetas d’étoiles
Seulement la maison qui ferme le chemin
Je danse sur mon sang
Comme un danseur sans corde
J’ai rompu dans mon cœur
Le pain noir des discordes
Et tous les jours passés
C’est encor’ mon destin.
Pour le poème de 56 mots , une rediffusion d’un défi pour Arlette
Au théâtre de la vie un jour
Chacun présente son tour
De piste, plus ou moins court.
Nous espérons tous le meilleur
Le top , sans les grands discours,
Cueillir les sourires sur le parcours ,
Renouveler le chemin du bonheur ,
S’adapter à ses possibles détours,
Sans coup férir , la joie au cœur,
Jouir du présent toujours.
Le petit jeu de lettres
Pour le petit jeu de lettres chez lady Marianne un clic sur le tableau .
Le mot à trouver : emberlificoter = embrouiller quelqu’un .
Les anagrammes sont soulignées dans le texte .
Emeric Colbert , le cuisinier de l’école Molière , ne tolère pas qu’on le dérange pour une bricole . Il faut déjà un motif sérieux pour oser pousser la porte du réfectoire quand il prépare les menus de la semaine . Mais aujourd’hui Emile Merle le directeur l’a ce motif et il ne se soucie pas du visage irrité ni de l’air féroce arboré par Emeric quand il entre en trombe dans la salle . Il lui annonce qu’un écolier a trouvé un lombric dans la salade d’asperges des bois, qu’un autre tremble de tous ses membres présentant le teint jaunâtre caractéristique de l’ictère . Loin de le féliciter pour la qualité de sa cuisine et son originalité, il attend de pied ferme des explications .
Le cuisinier ne se montre pas fébrile et lui rétorque calmement :
_ Force est de constater que Brice mon aide est un peu limité , cet imbécile ne croit pas utile la plupart du temps de mettre ses lunettes. Mais dites moi vous êtes sur qu’il ne vous a pas emberlificoté le gamin avec cette trouvaille, n’a – t –il pas confondu avec un autre ingrédient ?
_ Non , non il s’agit bien d’un ver de terre , il me l’a déposé sur mon bureau ! Et pour l’autre cas vous avez une idée ?
_ Pas l’ombre d’une, mon fricot a le mérite d’être sain pas comme toute cette nourriture en boite qu’on sert ailleurs. Moi ,j’utilise des produits de la ferme d’à côté , je me méfie de l’industriel , je vais même chercher mes champignons en foret …
Emile terrifié par ce qu’il vient d’entendre blêmit :
_ Quoi , vous voulez tous nous envoyer au cimetière ?
_ Ce n’est pas un crime non , je sais faire la différence entre un bolet et une amanite ?
_ Mais c’est complètement interdit , je suis formel ! , tout doit être contrôlé par une entreprise certifiée , c’est obligatoire . Dorénavant merci de rectifier votre manière de travailler et de veiller à ce qu’il n’y ait plus le moindre bémol avec Brice .