Un mois émoi
Pour ce défi du mois écoulé, initié par Renée repris par Martine quai des rimes, un clic sur la photo logo .
Un peu moins de sorties durant ce mois , en cause bien évidemment toutes les manifestations et animations annulées de l’été mais aussi la chaleur qui ne m’a pas beaucoup incitée à de grandes promenades .
- Si nous n’avons pu profiter du Classic Metz’ival comme pour les précédentes éditions ,
rien ne nous empêche de les écouter maintenant grâce aux vidéos tournées dans des lieux privilégiés de la ville de Metz . Un grand merci à tous les musiciens d’ avoir malgré tout assuré ce festival certes pas au contact du public mais en partageant via internet leur programme .
Je vous propose de cliquer sur l’image pour découvrir cette édition 2020 vous y découvrirez de fort belles vidéos et beaucoup de talents .
- La lecture a été aussi une de mes occupations favorites , je ne tarderai pas à vous parler des deux ouvrages qui n’ont pas fait l’objet d’un article.
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Grâce au fiston nous avons récupéré une connexion normale, il ne lui a pas fallu plus d’une minute pour résoudre le problème au niveau des amplificateurs de wifi . Un grand soulagement car nous ne pouvions aller sur internet sans craindre la coupure plus ou moins immédiate . En bon bricoleur, il s’est aussi occupé du volet du salon qui restait délibérément fermé depuis un mois , une réparation pas si évidente en raison des différents moyens d’accrochage utilisés .
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Nous avons profité d’une belle journée ensoleillée, mais avec un petit vent bien agréable, pour prendre le vélo et nous rendre jusqu’à Jouy aux Arches et revenir par les berges du canal en notant qu’un certain nombre de ponts suscitent des vocations plus ou moins artistiques .
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Avec Mireille du Sablon nous nous sommes rendues chez nos amis Michel et Brigitte de la fine équipe de blogueurs pour faire le plein de mirabelles et de quetsches . Nous n’avons pas eu à nous mobiliser beaucoup pour les ramasser , les fruits étaient déjà pratiquement tous préparés .
Un grand merci à vous deux pour cette gentille attention et votre accueil toujours aussi chaleureux.
Les tartes vont bon train ces temps – ci, tout comme les clafoutis d’ailleurs et les confitures . Je congèle aussi pour retrouver les fruits en accompagnement de certaines viandes , j’apprécie particulièrement les recettes alliant le sucré au salé notamment avec le rôti de porc et la pintade sans oublier le gibier .
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Ce dernier samedi d’aout, j’ai eu le grand plaisir de retrouver mon amie médecin que le coronavirus a particulièrement éprouvée puisqu’elle est restée trois semaines dans le coma . Nous fêtions son anniversaire au restaurant avec d’autres amis , un moment particulièrement émouvant que nous ne sommes pas près d’oublier .
Défi 236 des croqueurs de mots
À la barre du bateau des croqueurs de mots pour ce défi 236 j’ai choisi d’aller faire un tour dans mes bibliothèques et de prélever certains titres. Les titres des livres sont soulignés .
En ce mois d’avril particulièrement clément, la pluie et le beau temps donnent à ces instants de nature une saveur particulière que les voleurs de beauté , coronavirus et consorts , n’auront pas se dit Emile en regardant les vrilles de la vigne . La route du sud , il ne la prendra pas, confinement oblige, l’envol pour Paris avec les deux messieurs de Bruxelles aussi est reporté, jusqu’à quand ? il l’ignore complètement.
Par contre messieurs les enfants ne sont pas négligés même confinés car chaque jour ils ont rendez – vous avec leur professeur. Il leur parle de l’étang roi , des fleurs de nos montagnes avant de s’attarder sur les mots et leur signification. Ce qu’ils préfèrent par dessus tout c’est le grand jeu qui termine les cours où ils doivent inventer des métiers improbables . Pas question de chagrin d’école, ils sont tous au rendez – vous et leur imagination est sans bornes pour ces histoires extraordinaires .
Mais Emile a l’impression de plus en plus de tourner comme un lion en cage chez lui . Il arpente régulièrement sa maison de long en large se demandant quand il pourra enfin se rendre à la piscine pratiquer le dos crawlé , le seul sport depuis un an qui lui permette de ne pas rendre visite trop souvent à son médecin de campagne . Sophie , sa collègue, lui a bien expliqué avec skipe samedi dernier comment exécuter le pas du renard pour se dérouiller un peu tout en stimulant son thalamus , mais visiblement ses paroles n’ont pas atteint leur but, le monde de Sophie n’est vraiment pas le sien. Pour vivre heureux il a besoin de continuer à s’asseoir à la table des hommes sans que la machine à coudre la peur s’ installe de façon durable dans son esprit. Un moment il a pensé alcools , mais voilà dès la première gorgée de bière tout se complique . Il plonge dans un univers inconnu, en pèlerin et en étranger et part à la recherche du temps perdu .
“ Je m’en vais” lui a – t – elle dit juste avant que la hyène enragée du Covid prenne en otage le monde “ Il faut apprendre à finir quand il est encore temps , l’ombre de nos nuits épouse le miroir de nos peines . Il est bien loin le temps de la chanson douce du pur amour . Aux fruits de la passion nous ne sommes plus abonnés , nous n’y pouvons rien la dérive des sentiments est inéluctable . Depuis il se demande pourquoi la vague du quotidien a effacé de qui était gravé dans le sable .
Parfois même il perd la boussole et s’adresse à ce Covid de malheur
“ La vie est brève et le désir sans fin , pourquoi diable dois je endurer cette solitude ? N’as – tu pas d’autres chats à fouetter ? Ah si j’étais un monstre je ne ferai de toi qu’une bouchée . “
“ Tu sais qu’on m’a demandé de vous virer” , lui répond alors le virus “ toi et tes semblables vous emmenez la planète au casse – pipe, le temps de la sorcière c’est vous qui l’instaurez depuis des années , je ne suis qu’un révélateur. Les hommes ils ne pensent qu’à ça , dénaturer ce qui est en place depuis toujours par une immortelle randonnée vers le profit . Et tu voudrais que je leur réserve une mort très douce ? “
“ Mais tu ne nous connais ni d’Eve ni d’Adam, les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus , mais toi d’où viens – tu, de la chute d’un ange ?
“ Une bête au paradis peut être, qui sait , pour un instant d’éternité que ne ferait – on pas .”
“Arrête avec tes mensonges, tu es complètement cramé , n’as tu pas conscience de l’insouciance avec laquelle tu t’acharnes sur tous ces corps brisés ? Même leur mort tu leur voles en les isolant de leur famille .”
“ Un hiver avec le diable voilà tout ce que vous méritez, et je te préviens avant que les couleurs de l’incendie s’estompent et que les bienveillantes journées de délivrances n’arrivent, des lunes et des lunes passeront . Demain les chats et les chiens et tous les autres animaux briseront le pacte du silence dans lequel vous les avez maintenus , le premier miracle que je m’apprête à accomplir ”
“J’ai du rêver trop fort” se dit Emile, émergeant à peine de son cauchemar .
La pluie et le beau temps : J Prévert Boussole : Mathias Enard
Instants de nature : Dominique Dubost Gravé dans le sable : Michel Bussi
Les voleurs de beauté : Pascal Bruckner Les deux messieurs de Bruxelles : Eric Emmanuel Schmitt
Emile : JJ Rousseau Messieurs les enfants : Daniel Pennac
Les vrilles de la vigne : Colette La dérive des sentiments E.E.Schmitt:
La route du Sud : Richard Sourgnes Des fleurs de nos montagnes :
Les mots : J P Sartre Aux fruits de la passion : Daniel Pennac
Métiers improbables : anthologies éphémères Chagrin d’école : Daniel Pennac
Histoires extraordinaires : Edgar Poe Le dos crawlé : Eric Fottorino
Un an : Le médecin de campagne : Balzac
Samedi : Ian McEwan Le pas du renard : Claude Izner
Thalamus : Stéphane Gérard Vivre heureux : Christophe André
Le monde de Sophie : Jostein Gaarder à la table des hommes : Sylvie Germain
La machine à coudre la peur : JM Reboul Alcools : Apollinaire
La première gorgée de bière : Philippe Delerm En pèlerin et à l’étranger : Marguerite Yourcenar
à la recherche du temps perdu : Marcel Proust Je m’en vais : J’en Echenoz
La hyène enragée : Pierre Loti Il faut apprendre à finir : Laurent Mauvignier
L’ombre de nos nuits : Gaëlle Josse Miroir de nos peines : Pierre Lemaitre
Chanson douce : Leila Slimani Du pur amour : Marcel Jouhandeau
La vie est brève et le désir sans fin : Patrick Lapeyre Ah si j’étais un monstre : MR Farre
Tu sais qu’on m’a demandé de vous virer : Stéphane Guillon Casse pipe : Céline
Le temps de la sorcière : Arni Thorarinsson Ils ne pensent qu’à ça : Wolinski
Immortelle randonnée : J C Rufin Une mort tres douce : Simone de Beauvoir
Ni d’Eve ni d’Adam : Amélie Nothomb Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus: JN Gray
La chute d’un ange : Lamartine Une bête au paradis : Cécile Coulon
Un instant d’éternité : Gilles Legardinier Arrête avec tes mensonges : Philippe Besson
Complètement cramé: Gilles Legardinier Insouciance : Karine Tuil
Corps brisés : Elsa Marpeau Un hiver avec le diable : Michel Quint
Couleurs de l’incendie : Pierre Lemaitre Les bienveillantes : Jonathan Little
Délivrances : Toni Morisson Demain les chats : Bernard Werber
Le pacte du silence: Martine Delomme Le premier miracle : Gilles Legardinier
J’ai du rêver trop fort : Michel Bussi