J’aurais pu …..
Jeanne Fadosi ( clic) à la barre des croqueurs de mots pour la quinzaine nous invite à écrire un petit texte en prose ou en vers à propos d’une partie visible de la tête (oreille, front, menton, bouche, joue, cheveux ou crâne si chauve ou sourcil pourquoi pas …) ou d’une autre partie du corps humain (la main, le pied, le coude ou le genou, le nez ou l’épaule …) avec prudence* et la décence joyeuse coutumière des croqueurs de mots.
J’aurais pu chanter le pied égyptien ,
Le gros orteil à la force tranquille
Affirmant son vrai pouvoir olympien
*
Ou peut être envisager le pied grec
Qui pointe son deuxième petit soldat
Bien en avant sans plus de salamalec
*
Ou bien encore parler du pied carré
Où les quatre orteils sont candidats
Pour une première place assurée
*
Sans oublier non plus le pied ancestral
Où le pouce veut se faire la malle
En s’ écartant des autres, un original !
Mais je préfère comme page pied à terre
Vous renvoyer à cet article de naguère
Pour cet atelier je ne vous parlerai pas du pied, en tant que tel, je ne prendrai pas les choses au pied de la lettre ou plutôt du mot, mais j’essaierai d’introduire petit à petit les expressions qui s’y rattachent. Prendre son pied en manipulant la langue française, je pense que beaucoup d’entre nous apprécient, l’exercice est toujours tentant.
Même si pour la promenade à vélo je suis pieds et poings liés avec sa majesté soleil, je ne mettrai pas ce matin le pied à l’étrier de la contestation météorologique, non je vais faire un pied de nez à la morosité et couper l’herbe sous le pied des défaitistes de tous poils .
Regardez, les chevaux du carrosse de Veilhan jouent à cloche pied avec le jet d’eau sous un joli ciel bleu, bon pied bon œil ils nous incitent à parcourir l’esplanade, en long en large et en travers .
Un peu plus loin sur la place des chapiteaux sont dressés, comme autant de de petits champignons blancs (non, pas de pieds – bleus, ceux-là ne poussent que dans les bois), allons donc jeter un petit coup d’œil, qui disait que la curiosité est un vilain défaut déjà
Oh ! C’est le pied , de nombreux pains sont proposés à la dégustation, comme je garde toujours les pieds sur terre pendant mes promenades à vélo , l’occasion est trop belle pour ne pas en profiter. Visiblement personne ne s’est levé du pied gauche ce matin, c’est avec un grand sourire que je suis accueillie. Inutile de faire le pied de grue pour attendre son tour, les vendeurs et vendeuses sont nombreux. Un pain céraine et un pain aux noisettes vont plonger dans mon panier, maintenant je peux continuer sans crainte de petits creux à l’estomac ma balade. Même sans avoir le pied marin je me dirige au-devant de l’eau, ici elle a plusieurs cordes à son arc pour jouer avec les passants.
Mini typhon enfermé dans une drôle de borne, ah bon vous ne me croyez pas ? Mais non je ne fais pas des pieds et des mains pour caser mes expressions, la preuve en image ! Le phénomène est déclenché par un petit garçon tournant la manivelle tout en bas, les “pourquoi” fusent et le papa esquive en douceur, ne mettons pas les pieds dans le plat , cette affaire ne me regarde pas, continuons donc notre chemin .Mais non vous ne perdez pas pied , nous sommes toujours sur la place de la république .
Promis je ne vous casse plus les pieds maintenant et je vais terminer en vous souhaitant à toutes et tous une bonne journée
ça me fait une belle jambe …
Pour ce lundi des croqueurs de mots, Martine à la barre nous propose de faire un texte en prose ou en vers dont le titre est “ça me fait une belle jambe “, au sens propre ou au figuré.
Quand le pied nu sur le sable
Parcourt enfin libre l’estran,
Que s’envolent loin les câbles
Qui le serraient auparavant,
*
ça me fait une belle jambe
*
Courir à la pointe du jour
Sur les chemins avec entrain,
Fouler le sol des alentours,
Respiration bien en main ,
*
ça me fait une belle jambe
*
Rouler en pleine nature
Pied léger sur la pédale,
En avant pour l’aventure
bicyclette pastorale,
*
ça me fait une belle jambe
*
Quatr’ à quatre les escaliers,
Monter et sans plus attendre
En exercice journalier,
Vivement les redescendre,
*
ça me fait une belle jambe
*
Quand l’onde glisse sur la peau,
S’enroulant comme une caresse
Sur tout le corps, au fil de l’eau
Que nait l’effet de vitesse
*
ça me fait une belle jambe
*
Quand les bas en transparence
Tendus d’ une main agile
Avec extrême prudence
Sculpte un mollet gracile
*
ça me fait une belle jambe