En pleine nature ….
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Comme j’ai eu le coup de foudre pour cette première exposition Friand au musée des beaux arts Nancy, j’espère que vous ne m’en voudrez pas si nous y repartons une nouvelle fois avec ce billet. Sans plus attendre je vous présente cet autoportrait d’Emile Friant à l’âge de 32 ans
On s’attendrait presque à le voir sortir du tableau pour venir lui même présenter ses œuvres. Il possède une parfaite maitrise du portrait comme vous avez déjà pu le remarquer sur les tableaux présentés précédemment ici, un autre exemple avec celui de son ami le compositeur et critique d’art Henri Hunziker .
Mais je voudrais plus particulièrement m’attarder sur une autre de ses œuvres.
La vie il sait en saisir toutes les facettes comme pour cette toile intitulée “ En pleine nature “ où il se lance à corps perdu dans l’œuvre philosophique, la joie succède à la tristesse de ses anciens tableaux comme “la Toussaint” et “la douleur” .
La palette de couleurs est désormais claire , rien d’aléatoire à cela , cette harmonie colorée est là pour véhiculer l’ idée de symbiose avec la nature .
Le soleil brille dans ce paysage de campagne où hommes et animaux s’ébattent sans geste brusque dans la chaleur de l’été , la lumière se plait à épouser la surface des corps , en mouvement ou non . Le contraste est saisissant entre la posture de l’homme et son cheval en pleine action et la passivité du jeune homme assis , les deux pieds en suspension au dessus de l’eau , comme s’isolant de l’avenir radieux exprimé par l’ensemble .
Dans le cadre de la genèse de ce tableau, il faut savoir que le cheval blanc est conduit dans l’atelier en plein air d’Emile Friant et photographié en contre plongée, ce qui permet de saisir toute sa puissance , ensuite dans l’œuvre il entre en résonnance avec l’homme qui le maitrise . Emile Friant utilise la photographie pour la composition de l’ensemble , il détermine d’abord les principaux éléments de sa composition puis fait réaliser des clichés des personnages mis en situation et après de nombreuses études réalisées aussi bien au crayon qu’au pinceau peint l’œuvre définitive .
Le succès mitigé ( si l’on en croit les critiques de l’époque ) de cette toile ne durera pas, l’immense toile ( 3m45 X 5) placée dans la salle de Commission des finances du Sénat dès 1926 au lendemain de l’exposition du Grand Palais y restera jusqu’en 1961, mais dissimilée derrière une tapisserie ….
Parcours d’artistes
Allez c’est parti pour un petit tour dans Metz via toute sorte de chemins artistiques . Dans un premier temps l’espace Blida là où se trouvaient il y a quelques années les bus des TCRM, ses grandes dimensions offrent une place non négligeable pour la création.
D’abord je vous présente Morisson ,(clic ici pour le site ) un artiste plasticien de Puttelange – les – Thionville avec qui j’ai pu m’entretenir quelques instants. Comme il le dit lui – même un artiste est là pour attirer l’attention , et je pense qu’il réussit fort bien à nous questionner avec ses différents tableaux . Chacun a un message à faire passer que ce soit dans les couleurs employées ou les objets représentés .
Ses techniques sont diverses : acrylique, encre , collages .
Etonnant ce portrait surtout quand on sait qu’il est entièrement réalisé en tampons encreurs , pour visiter son site c’est
Un petit tour aussi dans la flash mobile ça vous tente ?
Quittons l’espace Tcrm Blida pour le foyer carrefour , nous voici en présence des œuvres de Michel Lelievre , une plongée dans un monde des corps et d’étranges animaux fantastiques
Le foyer carrefour est un endroit qui laisse la part belle à la couleur comme le prouve cette fresque à l’intérieur d’un autre bâtiment .
Toujours dans l’enceinte de ce bâtiment mais dans une autre pièce , avec de la terre des oxydes et de la peinture s’ouvre le monde poétique de Marine Couderc .
Un peu plus loin dans l’église des Trinitaires d’autres œuvres à découvrir, comme ces toiles inspirées de calligraphies chinoises anciennes .
Des portraits tous plus fantastiques les uns que les autres
Des sculptures aériennes qui semblent échapper à la pesanteur
Un parcours d’artistes vraiment très intéressant qui a fait oublier le temps vraiment très froid de ce premier dimanche de printemps.