Eglise Ste Ségolène
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J’ai choisi de retourner à Metz cette fois – ci pour vous présenter l’église Ste Ségolène dont les deux clochers dominent la ville depuis la colline Ste Croix sur la place Jeanne d’Arc .
Plusieurs édifices se sont succédés à cet emplacement , de la construction primitive datant de l’an 800 il ne reste qu’une crypte placée en dessous du chœur de l’église actuelle . Dès 1250 s’édifie dans le style gothique une nouvelle église en même temps que le cathédrale et tout comme elle en pierre de Jaumont . Entre 1470 et 1500 un porche gothique flamboyant est ajouté . En 1896 sous la direction de Conrad Wahn l’aspect de l’église fut modifiée entièrement, la nef fut agrandie, la cour supprimée ainsi que le porche et le clocher du XV ème siècle . Une nouvelle façade apparait comportant trois portails et deux tours à flèches jumelles inspirée de l’église Sainte Elisabeth de Marbourg .
La statuaire des portails est l’œuvre du sculpteur français Dujardin,
déjà connu pour ses sculptures sur la cathédrale Saint-Étienne de Metz.
Le portail central, doté d’une porte de bronze, est l’œuvre d’Eugène Vallin de Nancy (1903).
À l’intérieur, le style est caractéristique du gothique messin du XIIIème siècle, style que l’on retrouve dans les parties basses de la nef de la cathédrale.
Aucune lumière artificielle le jour où j’ai pris ces photos juste le soleil de fin d’après – midi entrant par les vitraux .
Des éléments intéressants de l’ancienne église sont encore présents :
piliers, fenêtres, chœur à une travée, nefs latérales terminées par des absidioles.
Les chapiteaux de l’arc ogif du chœur sont d’une facture remarquable.
L’église possède de nombreux vitraux,
dont une précieuse crucifixion et quelques médaillons zoomorphes datant du XIIème siècle. La scène de crucifixion de l’absidiole dédiée à la Vierge (chapelle de la Vierge), au nord, est le plus ancien vitrail de Lorraine.
De style rhénan, il représente le Christ en croix, entouré de la Vierge et de saint Jean-Baptiste. La croix, ornée de rinceaux, est encadrée par les symboles archaïsants de la lune et du soleil. D’autres pièces datent du XIIIe siècle, les vitraux des donateurs messins Jean Bataille et son épouse du xve siècle (c. 1459) —, d’autres vitraux sont du XVIe siècle et dans le chœur des vitraux du verrier messin Laurent-Charles Maréchal posés entre 1848 et 1855.
Il faut noter aussi la présence d’une magnifique piéta d’après Michel Ange .
Pour compléter la visite un clic ici chez Marc de Metz vous y découvrirez d’autres détails.
Vous avez dit aparithmèse ?
Le mot à trouver : aparithmèse = énumération
Les anagrammes sont soulignées dans le texte .
Dans le billet précédent nous nous sommes arrêtés sur une photo de cette crèche gigantesque , vous allez peut être trouver que je n’hésite pas à pratiquer l’aparithmèse avec emphase aujourd’hui mais franchement j’estime que ce village provençal du XIX ème siècle le mérite .
Il reconstitue à merveille l’atmosphère en soignant tous les détails dans les matières employées pour le décor , sur chaque mètre carré tout est pensé pour vous plonger dans l’esprit provençal .
Vous y découvrez tous les métiers d’autrefois, mis en valeur par de magnifiques santons . Vous voyez s’animer pour partie certains d’entre eux , comme ce musicien maniant non la harpe mais l’orgue de Barbarie ,
Les enfants sur la balançoire devant la bastide là où la misère ne semble pas peser si l’on en juge par l’importance de la maison et les habits des maitres .
A proximité du moulin vous apercevez le pâtre et ses moutons , hormis les chèvres ce sont les principaux animaux d’élevage que l’on trouve en Provence .
Vous prenez conscience aussi que la vie est d’une toute autre âpreté pour certains habitants , surtout quand vous voyez cet enfant en train de ramasser les crottes de mouton, il permet en effet d’apporter un peu d’engrais dans les cultures.
Ne croyez pas que la vie soit amère regardez le marché , ses étals parés de toute sorte de marchandises , ces rondes lors des fêtes ,
cette partie de pétanque non loin de l’église , chaque villageois aspire à la joie et ce serait une injure de ne pas le souligner . D’ailleurs rien n’est trahi dans cette représentation de la vie ,
Regardez le personnage sous l’emprise de l’alcool près de l’apothicaire il a fort à faire avec sa femme, on pourrait presque entendre celle – ci pester contre son mari .
Bien sur la crèche avec Joseph et Marie et l’enfant Jésus est bien présente dans l’église elle se situe même pas très loin de l’autel .
Ce qui m’a aussi étonnée , c’est la maestria avec laquelle ce village s’est installé dans toute la nef de l’église, même si l’installation n’a pas du être évidente en raison des bancs le tout s’intègre parfaitement dans l’édifice .
J’espère vraiment que vous aurez l’occasion de la voir car je suis sure que cette crèche vous épatera . J’ai rassemblé dans la vidéo ci – dessous toutes les parties où se trouvaient des automates , les cloches que l’on entend sont celles de l’église Ste Ségolène .