La sentinelle du parc du Patis
Pour le petit jeu de lettres de Lady Marianne un clic sur le tableau et pour imagecitation 39
Le mot à trouver Vitelliennes : terme d’antiquité, tablettes vitelliennes, petit portefeuille, petits souvenirs
“On ne force pas une curiosité, on l’éveille” Daniel Pennac
Inutile de venir de la ville avec des tablettes vitelliennes pour tenter d’amadouer le cerf de la harde, tel une sentinelle il veille à maintenir à distance tout bipède , fut – il armé d’un appareil photo . Il faut préciser qu’en ce moment il vit une période intense , le rut . Loin de la sénilité ce magnifique cerf n’a encore pas renoncé à ses velléités de reproduction.
Si l’envie vous prend de lui rendre visite , méfiez vous, il ne lésine pas en intimidation et vous invite vraiment à le laisser tranquille. Je n’invente rien , il y a quelques jours nous sommes allés lui rendre visite pour entendre son brame , le mois de septembre collant pile poil avec son déclenchement . Quelle veine à peine arrivés dans le parc ce cri rauque caractéristique s’élève pour nous accueillir . Les vents nous sont favorables mais nous sommes un peu loin pour filmer ( désolée vous ne pourrez vous rendre compte de ce rugissement tout à fait caractéristique ). Nous nous approchons de l’enclos, pour la visée avec l’appareil le grillage n’est pas du plus bel effet , aussi le glissai – je dans un des trous . A quelques mètres des biches et des faons,
ayant pris soin de maintenir l’autre jeune mâle coiffé et le daguet à distance,
il tourne la tête dans notre direction . Il a senti notre présence depuis un bon moment, j’attends qu’il vienne un peu plus près pour lui tirer le portrait.
En foulées lentes et majestueuses il se rapproche. Investi de sa mission de reproducteur, il est impressionnant , gardant toujours un œil sur ses biches (à propos saviez vous que la biche n’est fertile qu’une journée par an ), il tient bien à rester le maitre de ces bois . Je suis en train de régler la distance pour le cliché , quand le voilà qui charge illico , les bois en avant . J’évite de justesse la pointe d’un andouiller sur l’appareil, le grillage se met à trembler plusieurs fois, à chaque coup de boutoir. Nous nous éloignons , je prends encore une ou deux photos un peu plus à l’écart en hauteur pour ne pas l’ énerver et nous le laissons tranquille dans son domaine .
Le daim lui ne connait pas encore cette période d’agitation intense puisque son rut ne commence que fin octobre et début novembre , il nous laisse tranquillement le photographier en compagnie d’une daine .
Bon dimanche à toutes et tous