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le tableau du samedi

Le tableau du samedi

Le tableau du samedi

Pour le  tableau du samedi initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise un clic sur le logo.

Pour ce thème libre j’ai choisi “le singe peintre” de Jean – Baptiste Deshays (1729 – 1765)

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J’aime ce tableau pour l’originalité du sujet , un singe au travail devant son modèle. Il se réfère à une tradition flamande reprise en France par Watteau et Chardin. Le singe réputé imiter ses confrères permet de se moquer de ces artistes sans qualité particulière reproduisant certaines habitudes d’atelier .

Les différentes écoles de peinture entrent en conflit et les critiques fusent. L’une d’entre elles est que l’on n’étudie pas assez l’académie féminine, le nu féminin, certains peintres de l’académie se basant sur des modèles masculins pour représenter l’anatomie de la femme. Il ne faut donc pas s’étonner de cette musculature puissante du modèle féminin représentée ici. On peut se demander en regardant le tableau pourquoi la toile en cours d’exécution est si peu distincte. Le peintre se moquerait il de lui – même ?

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Une photo prise au musée de Rouen lors d’une visite, qui montre une partie de  l’encadrement


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Thème libre pour ce samedi.

Je voudrais revenir sur l’exposition Chagall que j’ai  revue en début de semaine avec mes ami(e)s de la joyeuse équipe. ( voir ici ).

Chaque œuvre recèle de nombreuses références à la vie de l’artiste , à la Bible et à la tradition juive.  Mais ce qui est en plus très intéressant dans cette exposition c’est de voir comment du tableau ou de l’esquisse  nous arrivons au vitrail . Comme par exemple pour cet ange au chandelier réalisé en 1956 réalisé à l amine graphite, aquarelle et encre de Chine sur papier qui deviendra ce vitrail où le bleu apparaitra.

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L’architecte Robert Renard et son élève Jean  Dedieu chargés de la restauration de la cathédrale de Metz après la deuxième guerre mondiale sollicitent plusieurs peintres pour réaliser des vitraux .

Jacques Villon dessine ceux de la chapelle latérale du saint Sacrement entre 1954 1957, Roger Bissière ceux de deux baies de la nef entre 1956 et 1959 et Chagall est approché des 1956 pour les deux baies du déambulatoire. La première le vitrail “blessé” comme le surnomme l’artiste est achevé en 1960, la deuxième en 1962. Suivront la baie du transept nord terminée en 1964 puis deux longs vitraux dans le triforium.

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Il faudra l’intervention du ministre des affaires culturelles André Malraux pour que le projet soit réalisé, car au départ cela posait de nombreuses questions à la commission des monuments historiques quant à la faisabilité technique.

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Le Christ en croix, rayonnant et apaisé, épouse les cinq lobes de la rosette centrale. Il porte des téfilines , ces petits boitiers contenant des versets de la Bible dont les juifs ceignent leur front et leurs bras durant la prière du matin. Il est entouré d’un chandelier à trois branches  et d’un ange soufflant dans une corne de bélier, d’un tronçon d’échelle, d’oiseaux, de feuillages et de lunes .

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L’homme au livre et celui à l’oiseau sont ils des évangélistes ou un prophète juif et un autoportrait de Chagall ?

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Le personnage qui touche le flanc de Jésus est – il saint Thomas ou la Vierge représentée traditionnellement les mains jointes à la gauche ?

 

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Sur la première lancette à droite, Moïse et le buisson ardent,  Sur la deuxième Jacob fait un rêve en tenant la bible à la main . Il voit une échelle entre ciel et terre, les anges montent et descendent sur cette échelle. Le rouge domine au milieu du bleu  pour symboliser la vision de Dieu. Sur le troisième vitrail nous voyons l’ange intervenir pour empêcher le sacrifice du fils d’Abraham. Sur la dernière lancette on voit Abraham tenant un poignard dans la main son fils allongé et ligoté. Il incline la tête en signe de tristesse de devoir faire ce sacrifice.