Sibelle

Pour l’atelier écriture en folie de Zéphyrine mots en iche

Nous quittons Metz Anton et Stanislas pour retrouver Clémentine à Amiens ,pour rappel cliquez  ici

 

Anton reste désespérément muet, aucun message ne s’affiche sur le téléphone depuis que le sms est parti. Clémentine laisse couler un peu d’eau fraiche sur son visage en friche , les yeux encore gonflés par les larmes versées .

« Je ne peux pas penser qu’il s’en fiche , qu’il préfère les acrostiches à notre histoire d’amour , Stella cette aguicheuse, même reine de l’hémistiche ne me transformera pas en potiche . »

Se dirigeant vers le salon, son regard se pose sur une photo encadrée, une biche apprivoisée qu’ils nourrissent tous les deux, on peut même apercevoir dans le coin droit un pic épeiche martelant l’écorce d’un arbre. Elle se souvient de cette sortie comme si c’était hier, ils avaient déniché une charmante auberge en bordure de bois et étaient partis en promenade dans la fraicheur du parc forestier par une belle après midi d’été . D’un côté du chemin s’étendait un territoire boisé complètement fermé par de hauts grillages. Ils marchaient déjà depuis une heure quand ils aperçurent au loin un homme occupé à ravitailler des cervidés en fourrage et en eau potable. Ils s’approchèrent pour prendre un cliché mais aussitôt la harde s’enfuit à l’exception d’une femelle.

«  Je vous présente Sibelle, notre biche fétiche, grâce à elle notre bois s’est peuplée de quelques daguets, vous voulez que je vous photographie avec elle ?  »avait proposé l’homme à la fine barbiche .

Ils avaient acquiescé, s’étaient rapprochés de Sibelle pour lui offrir une pomme . Puis ils avaient discuté avec le propriétaire du parc de la richesse d’une vie proche de la nature , de ses pastiches de bonheur que les gens s’inventaient ne laissant que chichement entrer le partage avec l’environnement naturel. . Ils avaient continué leur marche bien au delà du bois et étaient revenus par la corniche. Une superbe journée passée ensemble …

« Non ! Anton ne triche pas à ce point avec moi, mais pourquoi ne rappelle – t – il pas ? Je ne suis pas fortiche en psychologie masculine mais je trouverai …à suivre