Robert
Pour les croqueurs de mots Zazarambette ( clic ) à la barre nous propose :
Nous fêterons la Saint Robert ! A vous de nous parler des Roberts célèbres ou non, du petit Robert, de la ville de Robert, des roberts, que sais-je encore…!!
R espectueux de tous , de toute chose
O ffrant à sa famille à ses amis
B onheur sans aucun compromis
E nseignant modèle , sportif, virtuose,
R éfléchi, travailleur comme la fourmi
T oujours à l’écoute de toutes les causes.
Voilà le portrait rapide que je pourrais dresser d’un Robert que j’ai côtoyé pendant presque quatre vingt douze ans puisqu’il s’agit de papa . Né à Maillet ( allier ) en 1922 il a vécu à Lignières ( cher ) son enfance , son adolescence . Entré à l’école normale de Bourges en 1939 pour devenir instituteur , il connaitra bien d’autres univers avant de se retrouver pour son mariage en Lorraine en 1948 .
Enfant unique il est déjà un fervent défenseur de la cause animale et a toujours eu des chats à cajoler dans sa maison .
Depuis ses plus jeunes années il n’a jamais négligé sa tenue vestimentaire arborant toujours des tenues impeccables , ma grand – mère veillait jalousement à ce que son fils soit toujours tiré à quatre épingles
même dans les compétitions sportives, ce qui n’a jamais manqué de me surprendre . Il n’y a guère que pour le jardinage qu’il se permettait un certain relâchement .
Relâchement un mot que j’ai du mal à écrire, tant il semble étranger à papa , tout ce qu’il entreprenait c’était avec méticulosité , application , efficience, en allant toujours au bout des choses qu’il s’agisse de son travail ou de toute autre activité , sportive ou associative . Il me reste encore en tête les inévitables petits cartons où il consignait toutes les démarches à faire , les itinéraires à suivre quand nous partions en vacances , le plan du coffre et la place des bagages… . Le moindre courrier prenait des allures de dissertation , avec lui les médecins étaient ravis car il consignait tout assurant lui même un suivi médical qu’il ne manquait pas de partager avec ses interlocuteurs . Une habitude certainement acquise pendant ses études à l’école normale de Bourges avec les cours dispensés pour sa promotion de 39 –42 .
Malheureusement avec la guerre l’enseignement sera pour plus tard car les normaliens seront tous rattrapés par le STO et devront travailler pour l’Allemagne. C’est en Pologne au camp de Myslowitz qu’avec une soixantaine d’autres français papa travaillera sur un chantier à la construction d’un barrage.
sous la conduite d’un contremaitre teigneux qui malgré l’hiver et la neige exigeait le même rendement . Il y restera jusqu’à l’arrivée des russes et s’occupera du rapatriement de toutes les équipes . J’ai trouvé il y a peu le laisser passer délivré par un officier russe attestant de ce fait ainsi que d’autres papiers .
Un des souvenirs plusieurs fois racontés a été cette dernière attaque entre allemands et russes et des bombardements qui l’accompagnèrent . Les français se sont cachés dans le barrage dans un abri qu’ils avaient mis au point . En entendant, par le biais de deux sentinelles, parler russe ils ont fini par sortir non sans avoir pris la précaution de brandir un drapeau blanc . Ils ont eu beaucoup de chance de s’en sortir indemnes car l’officier SS venu quelque temps auparavant dans le camp et heureusement rappelé in extremis ne voulait pas s’encombrer de leur présence ( papa avait surpris une conversation qui ne laissait aucun doute sur cette volonté ) .
Les photographies que j’ai glissées dans ce billet proviennent d’un cahier où il a consigné presqu’au jour le jour la vie dans ce camp . Le sport en faisait d’ailleurs partie intégrante permettant d’oublier toutes les vicissitudes de cet exil forcé. Plus tard, une fois libéré papa a toujours continué à le mettre en avant dans son travail ou dans ses loisirs et n’a pas manqué de m’en donner le goût .
La musique aussi lui tenait à cœur c’est d’ailleurs grâce à elle qu’il a rencontré celle qui allait devenir sa femme pendant 65 ans. Violoniste, tromboniste, flutiste il ne manquait pas d’humour non plus comme en atteste cette photo prise lors d’un de ses stages musicaux .
Mais il ne faudrait pas oublier la pêche qui a très longtemps été son passe temps favori et la Bretagne son lieu de vacances privilégié où les rochers de Beg an Fry n’avaient plus de secret pour lui .
J’aurais encore beaucoup d’autres facettes à partager de ce Robert qui nous a quittés depuis le 16 aout 2014 mais je préfère conclure, en lui disant merci pour tout ce qu’il m’a appris , pour sa droiture, son humanité, ses petites manies qui me faisaient sourire et surtout pour tout l’amour qu’il m’a donné .
Quel magnifique hommage à ton père, Gisèle !
Mille et un bravos plus quelques uns !
C’est « ton Robert » !
Bonne semaine,
Bisous♥
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30 avril 2018 à 4 h 35 min
« Une Vie »…..c’est toujours emouvant dexrefaire la vie de nos parents ♡
Belle journée
Bises
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30 avril 2018 à 7 h 38 min
Très bel hommage à ton papa qui m’a beaucoup émue. Il t’a donné aussi le goût de l’écriture et tu es comme lui une belle personne aimant la vie. Je reprends ma pause commentaires interrompue pour ce défi. Bisous
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30 avril 2018 à 7 h 47 min
Bonjour d’Angers …
Une vie bien remplie ! Et quel bonheur devait-il avoir d‘être accompagné par une aussi belle maman !
Dense biographie … IL faut en faire un livre !
Passe une bonne journée … Amicalement … ¢ℓαυ∂є …
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30 avril 2018 à 9 h 21 min
Quel bel hommage à ton Papa, Robert de son prénom, né comme le mien en 1922. Un texte et des photos émouvantes. Tes mots d’amour pour le Robert de ton coeur m’ont beaucoup émue, Jazzy. Merci pour ce magnifique défi. Bisous
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30 avril 2018 à 9 h 23 min
Bel hommage.
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30 avril 2018 à 9 h 43 min
Bonjour,
Un beau témoignage à ton papa pour ce jour de fête et de défi des Roberts.
Bonne journée
Bises
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30 avril 2018 à 10 h 01 min
Très bel hommage ….Bonne journée
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30 avril 2018 à 11 h 33 min
Physiquement, moralement, je retrouve ton papa à travers toi. Je suis certaine que tu as hérité beaucoup de lui. C’est un grand homme, oui, je parle au présent car il est toujours là près de toi. Le côté musicien me plaît beaucoup évidemment.
J’ai lu ses notes. Quelle chance d’en savoir autant de ton papa.
Merci pour lui, pour nous de ce très bel article.
Gros bisous
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30 avril 2018 à 11 h 47 min
Quel bel hommage à ton papa, Jazzy, papa toujours si présent dans ton coeur !
Bisous et belle journée malgré le coup de froid.
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30 avril 2018 à 12 h 13 min
C’est magnifique cet hommage à ton père.Tu en parles si bien qu’on peut l’imaginer . Un vrai enseignant de cette époque: exigeant, juste et travailleur ; C’est formidable d’avoir encore ses écrits et tous ces moments de vie .
Bravo . Passe une bonne semaine
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30 avril 2018 à 13 h 08 min
Un très très bel hommage à ton papa Gisèle c’est poignant. Bisous
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30 avril 2018 à 14 h 12 min
Il est magnifique cet hommage à ton père, j’en suis émue
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30 avril 2018 à 14 h 13 min
Bonjour Gisèle, je suis très émue par ce partage si intime, il était très beau ton papa, un bel hommage Merci, cela prouve que puisque tu peux partager ces photos avec nous, c’est que nous sommes tes amis, virtuelle pour moi, mais un lien s’est crée Bisous MTH
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30 avril 2018 à 14 h 57 min
Un homme que j’aurais aimé rencontrer après avoir lu ce bel hommage.
Quelle différence avec le mien qui a abandonné la maison quand j’avais 10 ans et que j’ai revu que 12 ans plus tard.
Nous n’avons jamais été proche et ça se comprend et pourtant comme il habitait près du cimetière de la Madeleine à Amiens et que ma fille avait été incinérée là-bas, un jour je suis passée chez lui et 4 jours plus tard il était mort.
Je suis donc la dernière de la famille à l’avoir vu vivant, drôle de coïncidence.
Bonne semaine
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30 avril 2018 à 15 h 06 min
Un beau portrait de ton papa… Ton récit est émouvant.
Bizzz
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30 avril 2018 à 17 h 41 min
JE REVIENDRAI CAR JE N’AI PAS LE TEMPS PROMIS BISOUS ET BON 1ER MAI
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30 avril 2018 à 20 h 05 min
Je reviens lire comme promis
bonjour Gisèle
côtoyé 82 ans je ne pense pas que toi tu avais cet âge quand il a disparu ?
Très bel hommage à ton papa qui l’a bien mérité
je retrouve beaucoup de points communs entre leur parcours (hormis les études)
Mon père aussi consignait jour après jour ses journées dans les camps
ma mère un fois m’a arraché ce carnet que je lisais des mains et l’a brûlé me sachant près de mon père elle en était jalouse
parce qu’avec elle, je n’avais aucune tendresse je n’ai jamais connu une mère aimante gentille tout le contraire de papa.
elle a même à son décès déchiré beaucoup de photos où il était dessus avec moi et m’a rendu la moitié de photo avec moi seule
Quand on a eu un bon père comment ne pas l’admirer et ne jamais l’oublier.
Ils nous manqueront toujours
merci pour ce beau récit sur ton papa
bonne semaine Gisèle
BISOUS
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2 Mai 2018 à 8 h 27 min
alors là il ne peut y avoir de Robert plus célèbre et mieux à fêter 🙂 bises
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3 Mai 2018 à 13 h 51 min
L’amour qu’il t’a donné, tu le lui a bien rendu et tu lui en donnes encore à travers les mots de ce billet. Je me souviens quand tu m’en parlais, quand ils étaient encore ensemble dans leur maison, puis quand ta mère a été si malade qu’il a fallu choisir autre chose pour elle. Et puis la suite… et l’issue malheureuse. J’avais l’impression de les connaître, tu en as toujours si bien parlé ! Comment ai-je pu oublier qu’il s’appelait Robert ? Sacré Robert ! J’ai parlé de mon beau-frère en le présentant comme un comique 😀 mais tu me connais, je mets souvent en exergue ce qui me paraît le plus à même de vous amuser ! Mes « petits bonheurs » à moi ! Le bon côté des choses d’abord, j’adore mon beau-frère et je crois qu’il m’aime bien aussi ! 😀 On s’entend bien tous les deux et comme je suis plus jeune que lui, il étend son aile protectrice sur sa « petite » belle-soeur. Et puis, franchement, s’il n’avait pas été le chauffeur, la route aurait été d’un ennui, mais d’un ennui… 😀 je n’aurais rien eu à vous raconter ! Bisous Gisèle.
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3 Mai 2018 à 16 h 37 min