Le dragon de Vincent
Josette ( clic) à l’abri dans sa cachette a pris la barre du bateau des croqueurs de mots ( un clic sur le bateau ) pour cette quinzaine et nous propose :
Bestiaire : n. m.Ce mot a 2 significations. La première apparaît dès le XII ème siècle : c’est un recueil de textes consacrés aux animaux. La seconde est l’appellation réservée à un gladiateur de la Rome antique combattant les animaux. Paradoxalement, le mot n’apparaît en ce sens qu’au XIV ème siècle. C’est évidemment le premier sens qui nous intéresse,…
Quelques lignes en vers ou en prose ayant pour sujet un être, un animal (Sirène, ondin,Licorne, dragon…) sorti de votre imagination.
Comme vous le savez certainement la Lorraine jouit d’une riche tradition vinicole depuis l’antiquité romaine. Mais au début du XXème une calamité s’abattit sur ses vignobles comme partout en France, le phylloxera en ravagea une grande partie. Nombreux étaient les viticulteurs qui baissaient les bras, s’orientant vers d’autres cultures ou vers la sidérurgie florissante à cette époque. Contre toute attente, la petite parcelle de Vincent située à flan de coteau du mont St Quentin restait miraculeusement intacte.
Il avait beau scruter minutieusement chaque feuille, il n’y décelait jamais le moindre œuf de cet insecte piqueur.
Il lui arrivait même de dégager les racines pour vérifier qu’aucune tache jaune n’apparaisse, preuve manifeste de ce suceur invétéré de sève . Non, tout était rigoureusement normal. Un jour, alors qu’il revenait de son inspection, il entendit comme un étrange bourdonnement près d’un cep. Intrigué par ce bruit d’ailes en mouvement qui semblait se propager de pied en pied, il essaya d’identifier l’animal mais à aucun moment il ne l’aperçut. Il décida donc de partir à l’affût dès le lendemain à l’aube pour essayer de le surprendre. Bien caché dans l’épais feuillage d’un marronnier qui bordait la parcelle, il attendit un bon moment avant d’entendre ce vrombissement caractéristique .
Il en resta bouche bée, la créature qui s’affairait dans la vigne sans se soucier de sa présence était ni plus ni moins une réplique miniature d’un dragon . Tout comme lui elle possédait deux ailes membraneuses bien développées , une longue queue sur laquelle souvent elle s’appuyait pour garder l’équilibre avec ses deux pattes avant . Sa tête massive s’apparentait à celle de ces reptiles qu’on trouve dans l’île de Komodo .
Sans faire le moindre bruit Vincent sortit ses jumelles de sa poche pour mieux l’observer . De la gueule du dragon jaillissait comme une étincelle et tout juste après sa langue fourchue qu’il plaquait sur la plante. Il répétait l’opération de nombreuses fois puis passait à un autre pied . Visiblement il se nourrissait des insectes ravageurs, ne leur permettant jamais de s’installer à demeure.
Vincent n’en revenait pas, ce serpent volant n’était plus une calamité comme avait pu l’être, en d’autres temps, le Graoully jusqu’à la venue de St Clément, mais une aide précieuse et un collaborateur fort efficace . Ce qu’il ignorait c’est qu’il appartenait bien à la famille de créatures qui occupaient autrefois les souterrains de l’amphithéâtre de Metz. Mais en traversant la Seille sa physiologie avait complètement changé, sa taille avait fortement diminué et il avait perdu son appétit pour la chair humaine. Ayant trouvé dans les vignes le gite et le couvert, il s’y installa définitivement en évitant soigneusement les hommes.
Vincent ,qui par ailleurs exerçait la profession d’ébéniste, ne dit mot de cette rencontrer à personne et se garda bien de retourner l’épier , il préféra rendre hommage à ce gentil dragon qui lui permettait de toujours livrer un excellent vin de messe aux curés du canton . Quand il eut à honorer le chantier de la toute nouvelle chapelle de la commune, il sculpta l’animal dans l’un des arcs en bois de la décoration intérieure parmi les feuilles et fruits du marronnier. A l’heure actuelle il y trône toujours en bonne place .
Et bien tu nous en diras tant… miraculeuse créature, sauveuse de vignoble, alors oui ça valait bien une sculpture dans cet endroit, là où monsieur le curé débouche son vin de messe 😉 merci, bises
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11 novembre 2019 à 1 h 15 min
Quel bel hommage rendu, en effet et qu’il demeure encore, c’est super !!!
Bravo Gisèle !
Bonne semaine,
Bises♥
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11 novembre 2019 à 3 h 26 min
Une belle sculpture qui t’a inspiré un compte que j’ai beaucoup aimé lire même si les dragons et moi mais celui-ci est miniature et fort sympathique. Bisous
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11 novembre 2019 à 5 h 23 min
Comme quoi, les dragons ne sèment pas tous la terreur ! Le tien à été très utile pour préserver cette vigne du phylloxéra. C’est une belle histoire et tes photos sont superbes.
Je reviens sur les blog en pointillé. Bises et bon début de semaine
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11 novembre 2019 à 7 h 15 min
superbe texte bises
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11 novembre 2019 à 7 h 28 min
une belle légende ..
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11 novembre 2019 à 8 h 11 min
J’ai beaucoup apprécié cette histoire. Bonne journée. Bises
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11 novembre 2019 à 8 h 29 min
Bonjour d’Angers !
Toute une histoire ce Graoully ! …
Bonne journée … Amicalement … ¢ℓαυ∂є …
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11 novembre 2019 à 9 h 33 min
Merci pour ce billet instructif
Bravo
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11 novembre 2019 à 9 h 40 min
Une belle histoire j’aime beaucoup
bises amicales
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11 novembre 2019 à 10 h 01 min
Une belle histoire de dragon…Voilà un mini Graoully inoffensif et efficace.
Bon lundi .Bisous.
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11 novembre 2019 à 11 h 26 min
Le gentil dragon méritait bien une sculpture qui de plus est très jolie
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11 novembre 2019 à 14 h 30 min
Un bel hommage à ce dragon bienfaiteur, c’est une surprenante histoire qui réconcilie l’homme au dragon !!!
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11 novembre 2019 à 15 h 06 min
Que se soit la sculpture ou la vigne tout cela t’as inspirée bravo belle imagination……ou est-ce réel? Mystère plane. Bisous
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11 novembre 2019 à 15 h 09 min
Non , non inventé de toutes pièces . Par contre le Graoully lui fait entièrement partie de la légende Messine .
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11 novembre 2019 à 15 h 13 min
C’était du bio avant l’heure, pas besoin de traiter le dragon s’en occupait des intrus tueur de vigne.
Il y a eu le même problème ici, il parait qu’il y a eu des vignes aussi.
Bonne semaine.
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11 novembre 2019 à 15 h 59 min
Un joli petit dragon qui a bien aider Vincent.
Bravo pour ton histoire
Biz
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11 novembre 2019 à 16 h 10 min
oups ! « a bien aidé » c’est mieux !!
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11 novembre 2019 à 16 h 10 min
j’aime beaucoup ton histoire avec ce petit descendant du Graoully qui protège les vignes du Seigneur !
merci Jazzy j’apprécie aussi ton illustration dans cette chapelle
Bonne soirée
Merci et Bises
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11 novembre 2019 à 17 h 44 min
Grâce à ce petit dragon sauveur de sa vigne Vincent fait honneur aussi au patron des vignerons : St Vincent. Bien imagée ta petite histoire, j’ai bien aimé.
Bonne soirée, bises @.
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11 novembre 2019 à 20 h 23 min
Magnifique texte et image, Gisèle, j’aime bcp !
Bisous
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11 novembre 2019 à 21 h 19 min
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Quelle belle histoire ! Cela donne une autre image du dragon qui fait peur d’habitude! Bonne journée
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12 novembre 2019 à 9 h 18 min
Quelle ravissante histoire à partir de cette bien belle sculpture ! bises
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12 novembre 2019 à 18 h 10 min
Coucou Gisèle, ravie d’être dans la confidence ! Captivante histoire de Vincent et son petit dragon de la famille du Graoully, bravo et merci pour le plaisir de lecture, gros bisous.
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12 novembre 2019 à 19 h 08 min
Une légende ou un rêve ? Plus besoin de pesticides et d’insecticides si des milliers de petits dragons comme celui-ci venaient au secours de nos cultures. Quelle aubaine ce serait pour notre planète ! Bisous
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13 novembre 2019 à 12 h 39 min
comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences ! une belle histoire que tu nous racontes là ! bisous
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16 novembre 2019 à 8 h 44 min
C’est une belle histoire… j’aime beaucoup.
Merci pour ta page, Jazzy.
Bises et douce journée.
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23 novembre 2019 à 12 h 13 min