Le tableau du samedi
Pour le tableau du samedi initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise un clic sur le logo.
Pour ce samedi Fardoise nous propose de nous intéresser aux soins d’hygiène quotidiens ou non à travers les âges .
Je vous propose tout d’abord la femme à la toilette de Mary Cassatt
Femme à la toilette 1891
Pointe sèche et aquatinte
Réalisé à la pointe sèche et à l’aquatinte, ce tableau nous montre une jeune femme penchée sur une cuvette pour ses ablutions . Seule une partie de sa chevelure se reflète dans le miroir, ce n’est pas ce qui importe à l’artiste mais plutôt la fluidité de la ligne pour rendre toute la délicatesse de cet instant.
Nous avons l’impression d’être dans cette pièce , de pouvoir lui tendre ce broc fleuri . J’aime cette façon de souligner le corps féminin en n’en révélant qu’une partie , avec ce trait rappelant celui de l’estampe . Un choix de couleurs en harmonie pour ce moment intime , de la douceur avec ce bleu de l’environnement et les motifs floraux et des tons pastels pour la robe . Une vraie virtuose de la couleur appliquée dans la gravure . Pissaro admire ce travail et confie dans une lettre à son fils « Tu te rappelles les essais que tu as faits à Éragny, eh bien ! Mlle Cassatt l’a réalisé admirablement : le ton mat, fin, délicat, sans salissures ni bavures, du bleu adorable, des roses frais,…”
Dans ce deuxième tableau réalisé à l’huile, nous retrouvons le thème cher à l’artiste , la mère et l’enfant . Eau , céramique , peau et tissu nous offrent un jeu subtil des matières. Le point de vue élevé, perspective en plongée, nous permet d’observer mais pas de participer à cette scène de tendre attention de la mère s’occupant de son enfant. Un moment qui leur appartient totalement .
La toilette de l’enfant huile 1894
MARY CASSATT est né à Pittsburg ( Pennsylvanie ) le 22 mai 1844 et morte le 14 juin 1926 au Mesnil Théribus (France) .
En 1860 elle entre à l’académie des Beaux arts de Pennsylvanie. En 1865 va à Paris avec sa mère , elle étudie la peinture avec Paul Constant Soyer puis est l’élève de Jean Léon Gérome . La guerre de 1870 la fait rentrer en Pennsylvanie mais en 1871 elle retourne en Europe visitant Londres, Paris, Turin, Madrid , s’initiant à la gravure auprès de Carlo Raimondi . En 1875 elle fait la connaissance de Degas qui lui fait rejoindre le milieu impressionniste .Elle se lie d’amitié avec Berthe Morisot . En 1880 ses parents et sa sœur s’installent à Paris , après la mort de cette dernière gravement malade du foie, elle se lance dans une série de portraits d’enfants souvent avec leur mère et en fera son sujet privilégié. Elle participe à la 4ème , 5ème, 6ème, 8ème exposition des peintres impressionnistes.
En 1890, la visite d’une exposition sur la gravure japonaise est l’occasion pour elle de donner une nouvelle orientation à ses tableaux . Mary tombe en admiration devant les œuvres d’Utamaro et de Toyokuni. Si l’esthétique de l’estampe japonaise l’influence fortement, elle reste fidèle à sa technique de taille-douce et pratique la pointe sèche, l’eau-forte et l’aquatinte*.
* L’aquatinte ou aquateinte est un procédé de gravure à l’eau-forte. Ce procédé consiste à recouvrir une plaque de métal d’une couche de poudre protectrice plus ou moins dense, puis à la plonger dans un bassin d’acide. Elle permet, grâce à l’utilisation de fines particules de résine (colophane ou bitume) saupoudrées puis chauffées, d’obtenir une surface composée de points plutôt que de traits par lesquels on obtient différentes tonalités de couleur.
Son talent pour cette dernière technique, extrêmement difficile, lui vaut une grande admiration de ses confrères. Lors de sa première exposition particulière chez Durand-Ruel en 1891, elle expose dix de ses eaux-fortes. Celle-ci sera suivie de quatre autres chez Durand-Ruel, et chez Ambroise Vollard. Ses œuvres s’exposent aussi aux États-Unis : New York (1895-1903) et au Royaume Uni : Manchester (1907).
Elle continue sa série de portraits de femmes et d’enfants. Selon Segard, c’est durant la période de 1890-1910 qu’elle atteint le sommet de son art, synthèse entre l’ascétisme de la gravure japonaise et l’abondance de coloris de sa période impressionniste, évoluant au gré de son humeur entre ces différentes tendances.
Elle achète, en 1894 le château de Beaufresne au Mesnil-Théribus qui devient sa résidence d’été. De 1912 à 1924, elle partagera son temps entre Beaufresne et la villa Angellito à Grasse.
Elle cesse de peindre en 1914 et devient aveugle en 1921.
C’est tout joli, très frais
Le charme d’un instant presque volé
L’intimité pleine de vie
De bien jolis choix, merci!
Bises et amitiés, bon samedi
Cendrine
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23 janvier 2021 à 4 h 52 min
J’aime beaucoup ces oeuvres, pleines de douceur, d’harmonie, et en effet légèrement teintées d’inspiration japonaises ……
Bonne journée, Gisèle, encore sous la pluie aujourd’hui je crois… bisous
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23 janvier 2021 à 7 h 39 min
J’aime beaucoup. Et les tableaux et la présentation. En fait, je ne suis pas certaine que ces scènes dans un décor actuel auraient le même charme et cette douceur qui se dégage des toiles…. Je reste songeuse et admirative, à la fois.
Beau samedi Jazzy. Bisous. Et merci pour cet article.
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23 janvier 2021 à 10 h 59 min
Deux tableaux qui sont bien dans le sujet proposé.
Je découvre le nom chez toi des personnes qui ont succédé à notre chère Lydie.
Ca me fait tout drôle …
Mais ainsi va la vie.
Bises
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23 janvier 2021 à 11 h 39 min
Bonjour Gisèle, les deux tableaux sont très beaux, j’aime beaucoup le deuxième et merci d’avoir ‘cit l’histoire de cette femme peintre que je ne connaissais pas Bisous bon après-midi MTH
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23 janvier 2021 à 13 h 28 min
beaucoup de douceur dans les deux tableau mais pour ma part il me manque une touche de couleur plus soutenue……Bisous doux weekend
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23 janvier 2021 à 14 h 27 min
Nouvelle découverte d’une artiste qui m’était inconnue.
J’aime beaucoup cette douceur « intime », ces moments privilégiés entre mère et enfant.
Bises du jour
Mireille du sablon
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23 janvier 2021 à 14 h 30 min
Bonjour Gisèle,
Les musées sont actuellement fermés, mais en se promenant chez toi, on peut admirer des œuvres et découvrir des artistes. J’aime ces scènes de vie quotidienne « saisies » avec beaucoup de sensibilité, de pudeur aussi (on y assiste sans avoir l’impression d’être voyeur). Je ne connaissais pas du tout Mary Cassatt.
Bon samedi. Bises.
Fabrice
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23 janvier 2021 à 14 h 35 min
j’apprends l’aquateinte…
je remarque la même robe sur les 2 tableaux
et j’aime aussi le premier pour son rappel avec l’estampe.
merci jazzy pour cette page bien historiée
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23 janvier 2021 à 15 h 01 min
Pingback: tableau du samedi – La toilette – Les soleils de Lilou
Très bon choix de peintre Jazzy avec deux beau tableaux sur le théme.
J’avais beaucoup aimé celui de l’apprentissage de la toilette de l’enfant pendant mes recherche..
Passe un doux week-end Jazzy bise.
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23 janvier 2021 à 18 h 20 min
Des moments intime peints avec beaucoup de sensibilité.L’estampe japonaise n’est guère loin.
Bisous et bonne soirée, Jazzy.
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23 janvier 2021 à 20 h 58 min
Le premier tableau est très puissant. On sent l’influence japonaise. Merci pour la présentation de ce peintre. Bises
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23 janvier 2021 à 21 h 45 min
Très japonisant ce premier tableau, j’aime beaucoup
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24 janvier 2021 à 15 h 11 min
Tu as bien choisi. Les 2 tableaux sont fort beaux?
Biz
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26 janvier 2021 à 17 h 57 min