Le tableau du samedi
Pour le tableau du samedi initié par Lady Marianne et poursuivi par Lilou et Fardoise un clic sur le logo.
Fardoise nous propose de chercher des représentations de métiers d’autrefois disparus ou quasiment disparus.
Pour ce samedi je vous emmène en Bretagne avec un tableau de JULES NOEL
le rémouleur à Morlaix
Un tableau qui représente bien ce qu’était le métier de rémouleur autrefois . Grâce à un jeu de lumière approprié, nous pouvons remarquer son installation ambulante avec sa grande roue et sa meule qu’il installe dans la rue , les clients en quête d’un affutage pour leurs instruments tranchants se pressant autour de lui . La représentation de la ville est aussi particulièrement intéressante , on y remarque une rue au sol accidenté , assez animée avec sa marchande de fruits et légumes , ses maisons caractéristiques et son église en arrière plan .
Morlaix une ville que je n’ai pas oubliée et que je suis contente de retrouver par le biais d’un artiste né en Lorraine .
Jules Noël (Nancy 1810 Mustapha 1881) dont je vous ai parlé ici à propos de ses marines ( clic)
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Je vous propose un autre tableau de JUST L’HERNAULT, né dans une ville qui ne m’est pas inconnue non plus comme vous avez pu le remarquer dans ce blog .
Il s’agit aussi d’un rémouleur que l’on voit à la tache, actionnant la roue de la meule avec son pied . Une bassine en cuivre étincelante se trouve derrière lui , ainsi qu’un seau en équilibre instable , des pierres jalonnent le sol , un balai est appuyé à un mur . On peut se demander où il exerce cette activité , car il ne semble pas être à l’extérieur . Pourtant le chapeau inciterait à l’envisager.
Il faudra que je me renseigne la prochaine fois que nous irons à Remiremont car en effet cette toile se trouve au musée Charles de Bruyère de cette ville .
Je vous propose pour mieux connaitre ce peintre , la fiche réalisée par mon mari .
L’HERNAULT Juste Pierre, dit Just
Remiremont 1832 – Paris (16e) 1922
Peintre, dessinateur et professeur de dessin
Fils d’un chapelier.
Son père, originaire de Remiremont, perdit sa première épouse en 1830 et se remaria l’année suivante avec la fille d’un chapelier de Rambervillers.
Aîné de cinq enfants, il fit ses études au collège de sa ville natale et manifesta des dons précoces pour le dessin. En 1851, il présenta à l’exposition d’art et d’industrie de Remiremont pas moins de seize œuvres de techniques diverses (huiles, aquarelles, dessins, lithographies), dont une copie des Femmes souliotes d’Ary SCHEFFER. Un de ses dessins fut alors gravé par le Vosgien Henri VALENTIN* et publié dans L’Illustration. Après un refus du conseil général des Vosges, le conseil municipal de sa ville natale lui accorda en 1852 une allocation, renouvelée l’année suivante, qui lui permit de se rendre à Paris où il fut l’élève de son compatriote Louis FRANÇAIS*. Il fournit des dessins reproduits par la gravure et publiés dans plusieurs revues dont Le Monde illustré, Le Journal illustré et surtout Le Magasin pittoresque. Il se consacra parallèlement à la peinture et participa épisodiquement au Salon de 1865 à 1883. En 1880, il épousa à Paris l’artiste peintre Félicie AUDIAT (Paris1831 – Paris1883), veuve d’un capitaine d’infanterie de marine et nièce du peintre Philippe Auguste JEANRON (1809 – 1877) qui avait été directeur des musées nationaux en 1848-1849 puis conservateur du musée de Marseille de 1863 à 1869.
A sa mort, L’HERNAULT légua le quart de ses biens à l’Association des artistes peintres fondée en 1844 par le baron TAYLOR.
Spécialisé dans la peinture de genre, il représenta surtout les petits métiers et les personnages pittoresques de la capitale.
Plusieurs œuvres lui furent commandées par l’Etat :
· Portrait à mi-corps de S.M. l’Empereur (v. 1867-70, d’apr. WINTERHALTER) pour la sous-préfecture d’Arcis-sur-Aube
· Christ en croix (v. 1870-71, d’apr. P. de CHAMPAIGNE) pour la Cour de cassation au Palais de Justice de Paris
· Christ en croix (v. 1873, d’apr. PRUD’HON) pour la chapelle de l’établissement d’enseignement privé Saint-Nicolas, à Paris
Les toiles conservées à Remiremont révèlent un souci de réalisme servi par une technique précise et sobre.
Ses dessins gravés sur bois pour la presse parisienne représentent pour la plupart des scènes de rue, notamment des fêtes religieuses.
En tant qu’illustrateur, il dessina des vignettes pour quelques ouvrages :
o Les filles de Barrabas, de Léo LESPÈS (14 dessins) Publié en feuilleton dans Le Voleur, n° 199-230, 1860-61, puis en volume, Paris, Charlieu et Huillery, 1864
o Paris grotesque. Les célébrités de la rue, de Charles YRIATE (20 dessins de L’HERNAULT, quelques autres de Frédéric LIX, Henry de MONTAULT et C. YRIATE) Paris, Dupray de La Mahairie, 1864 ; nouvelle édition augmentée, Paris, E. Dentu, 1868
Il enseigna le dessin à l’Association polytechnique, société fondée en 1830 ayant pour objet l’instruction gratuite et publique des ouvriers, ce qui lui valut de recevoir en 1892 une médaille de bronze récompensant les professeurs y ayant exercé au moins dix ans. Il enseigna aussi le dessin à l’école communale du 9e arrondissement et fut nommé officier de l’Instruction publique en 1902.
Excellente présentation de ces deux magnifiques tableaux, Gisèle !
Bon week-end,
Bises 😘
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13 mars 2021 à 2 h 48 min
splendides ces deux tableaux et présentation qui va bien
bises bonne journée
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13 mars 2021 à 6 h 47 min
Tu nous fais une magnifique présentation de ces peintres que je ne connaissais pas …. par contre ce métier de rémouleur me ramène dans mon enfance, où un rémouleur passait tous les ans dans mon village, et Maman lui demandait d’affuter les couteaux de cuisine …… j’entends encore le bruit de la meule ….
J’aime particulièrement le second tableau …
Merci à toi et à ton époux !
Bonne journée, bisous
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13 mars 2021 à 7 h 04 min
Coucou Jazzy.
Un beau métier mis en valeur pas deux superbes tableau. Le second est très beau, mais ma préférence va au premier, scène de rue dans une ville chère à mon coeur. Au fond, on reconnait bien l’église Saint Martin, la scène devant se passer sur ce qui est devenu la place Saint Martin.
Bises et bon samedi
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13 mars 2021 à 7 h 41 min
Deux beaux tableau d’un métier oublié et pourtant si utile.
J’ai aussi connu ce rémouleur qui passait dans les quartiers.
Je me rappelle mon grand-père qui possédait une pierre à affuter les lames.
Bises du jour
Mireille du sablon…
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13 mars 2021 à 7 h 48 min
Bonjour Gisèle
une bien belle représentation et des tableaux tout aussi beaux j’aime bien le premier.
Il n’y a pas des années chez nous que les rémouleurs ont disparus, je me souviens d’un qui passait dans la rue de mes grands-parents paternels, mon grand-père allait toujours faire repasser comme il disait des grands couteaux et sa hache.
Il y avait aussi un qui venait sur le trottoir pour comment expliquer cela ? défaire les boulots de laine qui se formaient dans les matelas il remettait les matelas de laine à neuf il allait comme cela demander de maison en maison s’il n’y avait pas un matelas à arranger.
Mes grands parents l’avait fait faire pour leur matelas moi, dans ma chambre chez eux j’avais déjà un matelas à ressorts.
Ce billet m’a fait remonter des souvenirs
bon week-end
bisous
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13 mars 2021 à 8 h 02 min
Pingback: tableau du samedi – mars – 10/52 – Les soleils de Lilou
J’imagine l’ambiance en ces temps -là
Ces métiers sont le savoir et ne les laissons pas dans l’ombre
Les manitous d’aujourd’hui devaient s’y pencher
Bonne fin de semaine Gisèle
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13 mars 2021 à 9 h 16 min
Bonjour d’Angers,
Oui ! … Deux magnifiques tableaux bien documentés ! …
Bonne Journée ! … Amicalement … Claude …
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13 mars 2021 à 9 h 18 min
Bonjour Gisèle deux tableaux magnifiques accompagnés d’une belle présentation, c’est superbe. Bisous bon samedi MTH
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13 mars 2021 à 9 h 25 min
De ces beaux tableaux, je préfère le second et merci pour la présentation du peintre , c’est toujours très intéressant de découvrir des peintres très peu connus
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13 mars 2021 à 10 h 01 min
coucou Jazzy
les métiers d’autrefois nous manquent beaucoup en cette période .
je te souhaite un très bon week-end.
Bisous
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13 mars 2021 à 10 h 13 min
Deux tableaux pour montrer un métier, celui de rémouleur. Toujours un grand merci pour la fiche d’explications de ton mari Gisèle.
Comme beaucoup, j’ai entendu et vu le rémouleur et il y a quarante ans,il passait encore dans le quartier où nous vivons actuellement. Le passé n’est pas si loin finalement.
Bon week-end, bises
Annie
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13 mars 2021 à 10 h 52 min
Tu as choisi un peintre talentueux et de très beaux tableaux !
J’aime énormément, merci de nous le faire découvrir.
Bisous et douce journée.
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13 mars 2021 à 10 h 53 min
Un métier qui avait peu évolué et qui était plus qu’utile : on ne jetait pas ses outils et même on imagine qu’ils se transmettaient de génération en génération, on en prenait grand soin. Et le rémouleur itinérant était bienvenu. Le premier tableau en plus montre la ville de Morlaix telle qu’elle était au XIXe siècle, vivante et encore si proche de ce qu’elle pouvait être au Moyen Age. Le second, lui, montre bien ce qu’était le travail du rémouleur.
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13 mars 2021 à 11 h 05 min
Comme il nous manque ce rémouleur si utile qui évitait de jeter.
Bravo pour ces tableaux plein de vie.
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13 mars 2021 à 12 h 16 min
à Morlaix en voyant l’état de la rue il fallait bien tenir le haut du pavé -)))
je me souviens des rémouleurs en ville leur matériel ressemblait beaucoup à celui de JUST L’HERNAULT, ils pratiquaient dans les cours des immeubles !
les deux tableaux sont d’un style différents mais je les apprécie tous les deux pour les détails qu’ils nous apprennent.
bon WE Jazzy sous les giboulées et sous le vent pour chez nous …
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13 mars 2021 à 15 h 40 min
Un métier deux tableaux particulièrement bien choisi…..Bravo Gisèle merci au mari pour la fiche. Bisous doux weekend
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13 mars 2021 à 15 h 49 min
Depuis 1997 que nous vivons ici j’en ai vu passé deux de rémouleurs et maintenant plus du tout. C’était pourtant bien pour les couteaux, les lmaes de tondeuses etc.
Bon week-end.
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13 mars 2021 à 16 h 20 min
Cela m’a rappelé bien des souvenirs….Le rémouleur passait régulièrement à L. et Maman s’empressait de lui apporter tout ce que Papa n’avait pas réussi à affûter avec sa pierre !!
Deux beaux tableaux qui mettent à l’honneur ce métier, à présent, disparu et qui était bien utile….car à cette époque , on réparait, on ne jetait pas .
Bisous et bon week-end à vous deux.
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13 mars 2021 à 18 h 11 min
bonjour
superbe je suis vraiment scotchée
car voila ma ville je suis Morlaisienne j ‘ai vécu à Morlaix ma petite enfance dans une des ruelles et habité une maison datant du 16eme siécle
quand j ai vu le tableau je me suis dit je connait cet endroit , mais le clocher de l ‘église saint Mathieu n ‘est plus ainsi , la tour n ‘à plus d e fléche …
les rues bien sur sont bitumées maintenant mais enfant j ‘en ai connue l une presque ainsi ( la rue longue ) pavée aprés , puis bitumée maintenant
et j’ ai aussi vu des rémouleurs mais sans la grande roue ( dont à Roscoff )
merci pour ton choix et ce bel article ( je ne conaissait pas ce tableau , mais j ‘ai des vues anciennes de Morlaix )
je n ai plus de famille à MORLAIX
maintenant je vie sur la côte à 14 kms d e Morlaix
bon dimanche
kénavo
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14 mars 2021 à 7 h 38 min
Bonjour Gisèle !
Un article bien affûté qui gagne sur les deux tableaux : bravo ! 😉😊😃
Quand j’étais môme ( … hier ! )
à la campagne, le rémouleur passait encore !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
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14 mars 2021 à 8 h 47 min
Bien choisis !
Biz
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18 mars 2021 à 15 h 44 min