Laideur
Pour le jeudi en poésie des croqueurs de mots, Jill Bill à la barre un clic sur le logo .
L a laideur ne sait jamais où est sa place
A troce constat de n’être bien nulle part
I l lui faut partout fuir le moindre regard
D étaillant sans ménagement sa disgrâce
E lle encaisse tous les quolibets vachards
U n affront permanent qui laisse des traces
R evivre sans cesse le même cauchemar.
La laide
Femmes, vous blasphémez l’amour, quand d’aventure
Un seul rebelle insulte à votre royauté.
Ah ! C’est un pire affront qu’en silence elle endure,
La jeune fille à qui la marâtre nature
A dénié sa gloire et son droit : la beauté !
*
L’amour ne luit jamais dans l’œil qui la regarde ;
Elle pourrait quitter sa mère sans périls.
La laide ! On ne la voit jamais que par mégarde ;
Même contre un désir sa disgrâce la garde,
Pourquoi les jeunes gens l’accompagneraient-ils ?
*
Les jeunes gens sont fats, libertins et féroces.
La laide ! Pourquoi faire et qu’en ont-ils besoin ?
Ils la criblent entre eux de quolibets atroces,
Et c’est un collégien que, dans les bals de noces,
On charge de tirer cette enfant de son coin.
*
Pauvre fille ! Elle apprend que jeune elle est sans âge ;
Sœur des belles et née avec les mêmes vœux,
Elle a pour ennemi de son cœur son visage,
Et, tout au plus, parmi les compliments d’usage,
Un bon vieillard lui dit qu’elle a de beaux cheveux.
*
Depuis que j’ai souffert d’une forme charmante,
Je voudrais de mon mal près de toi me guérir,
Enfant qui sais aimer sans jamais être amante,
Ange qui n’es qu’une âme et n’as rien qui tourmente !
Pourquoi suis-je trop jeune encor pour te chérir ?
Sully Prudhomme
Ah dans la vie mieux vaut encore être beau… quoi que, les regards aussi peuvent se faire insistants ! Quant aux vers de Sully je ne crois pas les connaitre, et le dessin, à cauchemarder !! Mais merci à toi pour le tout, lundi et jeudis du quart 180… bises de jill
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23 février 2017 à 0 h 14 min
Heureusement que la laideur comme la beauté sont subjectives et heureusement pour les oeuvres d’art qui peuvent être jugées belles ou laides. J’ai aimé ton acrostiche et le poème partagé. Bisous.
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23 février 2017 à 6 h 51 min
Bonjour d’Angers …
Il n’y a pas de belle … il y en a que “je” trouve belle …
Heureusement tous les goûts sont dans le nature …
Bonne journée … Amicalement … ¢ℓαυ∂є …
“Je vois la vie en Mauges”
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23 février 2017 à 8 h 10 min
Très joli acrostiche 🙂 La laideur comme la beauté n’est affaire que de goût. Bonne journée
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23 février 2017 à 10 h 12 min
très joli ce poème….bonne journée
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23 février 2017 à 10 h 18 min
ha la laideur ! à faire peur ! sniff
ça dépend des cultures—
avec le coeur tout le monde est beau-
big bisous-
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23 février 2017 à 11 h 01 min
Bonjour,
la laideur n’est que la vision que l’on s’en fait.
Et découvrir se poème de Prudhomme est loin d’être laid.
Bonne journée
Bises
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23 février 2017 à 12 h 28 min
..j’ai du mal à regarder ta 2ème image, je viens de perdre un ami ce matin , une délivrance pour lui, un gros chagrin pour nous…
Gros bisous de Mireille du sablon
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23 février 2017 à 14 h 29 min
oui faut mieux etre beau, riche si possible et en bonne santé cela serai le top !
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23 février 2017 à 16 h 34 min
Au moins en vieillissant elle reste telle quelle! Bisousssss
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23 février 2017 à 16 h 47 min
Coucou Gisèle. C’est terrible mais ton acrostiche est beau ! Et pourtant tout le fardeau sans fin de la laideur est dedans. Bravo et merci aussi pour le poème de Sully Prudhomme qui évoque avec lucidité et compassion la laideur féminine. Je n’en saisis pas ia fin, je vais me renseigner ;). Bises et merci aussi pour ta visite.
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23 février 2017 à 18 h 58 min
Un acrostiche tout à fait réussi et, un magnifique partage, Gisèle !
Dors bien et bon matin de ce vendredi !
Bisous♥
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24 février 2017 à 3 h 01 min